22 juillet 1997

sainte jeanne de Chantal

Bien chers Amis,

Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous, écrit l’Apôtre saint Jean (1 Jn 1, 8). Tous, en effet, nous avons besoin de la miséricorde de Dieu. Or, et c’est redoutable, le flot de la miséricorde divine ne peut pénétrer notre coeur tant que nous n’avons pas pardonné à ceux qui nous ont offensés ; car, dans le refus de pardonner à nos frères et soeurs, notre coeur se referme, sa dureté le rend imperméable à l’amour miséricordieux du Père (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, CEC, 2840). Aussi, dans le Notre Père, Jésus nous fait-il demander : Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons« Notre-Seigneur attache tant d’importance à cette demande, qu’elle est la seule sur laquelle Il revienne dans le sermon sur la montagne : Oui, si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas vos offenses (Mt 6, 12, 14).

sainte jeanne de ChantalLe pardon est une grande victoire contre la haine et le déchaînement des instincts humains. Par lui, une nouvelle force entre dans la vie des hommes, plus puissante que le mal. « Le pardon atteste qu’est présent dans le monde l’amour plus fort que le péché » (Jean-Paul II, encyclique Dives in misericordia, DM, 14). La valeur inestimable du pardon chrétien apparaît d’une manière saisissante dans le récit suivant. L’histoire, rapportée par un missionnaire de Chine, se passe dans un village chinois après une sanglante persécution contre les chrétiens.

« Le jour du massacre, raconte le missionnaire, une famille de huit personnes périt tout entière, sauf les deux vieillards absents. Lorsqu’après la tourmente, ils purent retrouver leur chaumière, elle était vide. Le vieux grand-père pensa en devenir fou. Il courait dans les rues du village, les yeux hagards, cherchant ses enfants et petits-enfants : la commotion avait été si forte qu’il en conserva un tremblement nerveux jusqu’à sa mort.

Le fait que l’assassin de sa famille était un de ses anciens élèves, aimé plus que les autres, et à qui il avait fait beaucoup de bien, le mettait hors de lui, et augmentait à ses yeux l’horreur du crime. En apprenant le retour des chrétiens, le criminel avait fui, estimant que le premier qui le rencontrerait ne pouvait pas honnêtement ne pas le tuer.

ON EST CHRÉTIEN OU ON NE L’EST PAS

Cinq mois après, je me trouvais dans le village, quand un jour, le catéchiste, chef de la chrétienté, vint me trouver : « Père, une mauvaise nouvelle. L’assassin demande à être admis à rentrer au village. Je ne puis lui répondre non. Nous n’avons pas le droit de l’en empêcher, et puis on ne peut tout de même pas se venger. On est chrétien ou on ne l’est pas. J’avertirai les familles chrétiennes et je suis sûr que tout le monde lui pardonnera de bon coeur. Il n’y a que ce pauvre vieux Wang. Comment lui faire supporter le coup ? – Alors, que puis-je faire ? « – Il faudrait que vous, Père, le persuadiez de pardonner. – Voilà de la belle besogne, mon ami ; enfin, on essaiera » .

J’appelai le bon Wang : « Mon ami, noblesse oblige : tu as des saints dans ta lignée, il faut être digne d’eux. – Que voulez-vous dire, Père ? – Si l’assassin de ta famille revenait au village et si tu le voyais, que ferais-tu ? – Je lui sauterais à la gorge » .

Il faisait mal à voir. Je lui pris les mains : « Tu sais bien ce que nous disons toujours : on est chrétien ou on ne l’est pas« Tu ne lui sauterais pas à la gorge« » Il eut comme un sanglot, hésita un moment, essuya deux larmes et dit : « Allez, Père, faites-le revenir » . Et, comme je le regardais sans parler, il dit encore : « Oui, oui, dites-lui de revenir : vous verrez si je suis chrétien » .

Le soir, la chrétienté était réunie autour de moi, comme tous les soirs, dans la cour du catéchiste. Nous y devisions ensemble en buvant le thé, fumant de longues pipes. C’était le bon moment de la journée. Or, il y avait quelque chose de lourd dans l’air ; on n’avait pas le courage d’en parler. Le pauvre Wang était à côté de moi, tremblant et pâle. Les autres faisaient cercle devant moi, très émus. L’assassin devait venir et tous le savaient.

Tout à coup, le cercle s’ouvre. Au fond, à la lueur des lanternes qui tremblent aux arbres de la cour, je vois l’assassin s’avancer, la tête basse, le pas pesant, comme chargé du poids des malédictions de tous ces hommes. Il vient devant moi et tombe à genoux, au milieu d’un silence affreux. Ma gorge se serrait ; je lui dis avec peine : « Ami, tu vois la différence. Si nous avions mutilé ta famille et si tu revenais ici en vainqueur, que ferais-tu ? » Il y eut un gémissement puis un silence. Le vieux Wang s’était levé : il se pencha en tremblant vers le bourreau des siens, l’éleva jusqu’à sa hauteur et l’embrassa.

Deux mois après, l’assassin venait me trouver : « Père, autrefois, je ne comprenais pas votre religion. Maintenant j’ai vu. On m’a vraiment pardonné. Je suis un misérable, mais pourrais-je, moi aussi, devenir chrétien ? » Je n’ai pas besoin de vous dire ma réponse. Alors, il me demanda : « Père, je voudrais demander une chose impossible. Je voudrais que le vieux Wang soit mon parrain. – Mon ami, j’aime mieux que tu le lui demandes toi-même » . Quelques temps après, Wang, sans postérité désormais, acceptait comme fils spirituel l’assassin de sa famille« » .

UN MONDE PLUS HUMAIN

Cet exemple héroïque montre comment, dans la ligne de l’Évangile, le pardon des offenses et la miséricorde peuvent changer le monde et le rendre plus humain. « Un monde d’où on éliminerait le pardon, écrit le Pape Jean-Paul II, serait seulement un monde de justice froide et irrespectueuse, au nom de laquelle chacun revendiquerait ses propres droits vis-à-vis de l’autre ; ainsi, les égoïsmes de toute espèce qui sommeillent dans l’homme, pourraient transformer la vie et la société humaine en un système d’oppression des plus faibles par les plus forts, ou encore en arène d’une lutte permanente des uns contre les autres.

« C’est pourquoi l’Église doit considérer comme un de ses principaux devoirs de proclamer et d’introduire dans la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus-Christ. Ce mystère est non seulement pour l’Église elle-même comme communauté des croyants, mais aussi, en un certain sens, pour tous les hommes, source d’une vie différente de celle qu’est capable de construire l’homme exposé aux forces tyranniques de la triple concupiscence qui sont à l’oeuvre en lui » (DM, 14).

Le Christ souligne avec insistance la nécessité de pardonner aux autres. Lorsque Pierre lui demande : Seigneur, si mon frère pèche contre moi, combien de fois lui pardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’à sept fois ? Jésus répond : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Mt 18, 21-22). En hébreu, soixante-dix fois sept fois a le même sens que « toujours » . « Aussi Notre-Seigneur ne limite-t-il pas le pardon à un nombre fixe de fois, mais il déclare que ce pardon doit être permanent et total » (Saint Jean Chrysostome). Nous n’avons pas tous les jours à pardonner à notre prochain des offenses graves. Mais le pardon reste notre pain quotidien, car malgré toute la confiance qu’on peut avoir les uns dans les autres, il y a toujours des paroles qui blessent, des attitudes où l’on se met en avant, des situations où les susceptibilités se heurtent, ce qui exige un effort constant et un pardon mutuel quotidien. Saint Benoît demande à ses moines de chanter chaque jour le Notre Père à la fin des Offices de Laudes et de Vêpres, « à cause des épines de scandale qui ont coutume de se produire, afin que les frères, se réunissant dans la promesse qu’ils font par cette prière, en disant : Remettez-nous nos dettes, comme nous les remettons à nos débiteurs, soient à même de se purifier de cette sorte de fautes » (Règle, ch. 13).

Cependant, « il est évident qu’une exigence aussi généreuse de pardon, n’annule pas les exigences objectives de la justice. La justice bien comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage du message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers le tort causé ou les offenses » (DM, ibid.). En chaque cas, la réparation du mal et du scandale, le dédommagement du tort causé, la satisfaction de l’offense restent nécessaires.

L’AMOUR GRATUIT

Mais, celui qui pardonne n’a pas à attendre la réparation pour commencer à faire miséricorde. Le pardon procède d’un amour spontané et gratuit. Le Seigneur nous demande de pardonner au fond du coeur à tous ceux qui nous ont offensés, ceux que nous rendons responsables de nos ennuis, de nos difficultés, de nos échecs, quand bien même leurs dispositions ne seraient pas conformes à la justice. Jésus n’a pas attendu que ceux qui le livraient à la mort regrettent leur péché avant de leur pardonner. Le pardon se justifie totalement par le désir d’obéir à Dieu qui nous en donne l’exemple. Et, comme Dieu désire, en nous pardonnant, arriver à une parfaite réconciliation avec nous, de même devons-nous faire ce qui est en notre pouvoir pour nous réconcilier avec nos offenseurs.

Le pardon, impossible à nos seules forces, est une grâce que Dieu met à notre disposition afin de pouvoir nous combler nous-mêmes. Si nous la demandons avec sincérité, Dieu nous accordera cette grâce de pardonner du fond du coeur, comme Lui-même nous pardonne. « La certitude d’être exaucés dans nos demandes est fondée sur la prière de Jésus. Si notre prière est résolument unie à la sienne, dans la confiance et l’audace filiale, nous obtenons tout ce que nous demandons en son nom » (CEC, 2614, 2741). En effet, Jésus lui-même nous dit : Demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande, reçoit ; qui cherche, trouve ; et à qui frappe, on ouvrira (Mt 7, 7-8). Ces paroles s’appliquent en premier lieu aux grâces nécessaires à notre salut, comme celle du pardon. Mettons-nous donc devant Dieu pour le prendre à témoin de notre volonté de pardonner en disant quels sont nos offenseurs, et ce que nous voulons leur pardonner. Déposons notre fardeau au pied de la Croix de Jésus et demandons-Lui de remplir notre coeur de confiance et de paix. Nous délierons ainsi nos offenseurs de leur dette envers nous et nous dissiperons notre propre amertume.

Si nous refusons d’accorder le pardon à une personne, nous l’enfermons dans son tort. Le refus de pardonner ou la colère, est un poison qui nous empêche de guérir (Si 28,3), de prier et de louer Dieu. Celui qui ne pardonne pas se torture lui-même. Mais s’il décide de le faire, Dieu vient restaurer la charité et conduire les deux parties, délicatement, vers la réconciliation. Une fois la démarche commencée, il faut que nous-mêmes demandions pardon à Dieu pour nos péchés, que nous persévérions dans le pardon, soixante-dix fois sept fois, enfin, que nous montrions concrètement notre amour pour notre offenseur, quand ce sera possible.

UNE LUTTE INTÉRIEURE

Pour nous aider à pardonner, Jésus a voulu être Lui-même notre modèle et la source du pardon. Abandonné sur la Croix aux plus cruelles souffrances, Il a prié son Père : Père, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font (Lc 23, 34), et nous a mérité ainsi la grâce de pardonner. Cependant, malgré cet exemple divin, il ne nous est pas facile d’être miséricordieux envers ceux qui nous font souffrir. En dépit de généreux efforts, il se peut que nous sentions toujours en nous et malgré nous, de l’aversion pour la personne qui nous a blessé. La volonté de pardonner peut, en effet, se heurter aux réticences des sentiments et des émotions. Aussi est-il nécessaire de distinguer ce qui, en nous, est « sentiment » et ce qui est « volonté » . Le sentiment de révolte, qui nous saisit à la vue de ceux qui nous ont offensés, est naturel et il n’y a là aucune faute. Ce qui nous est demandé, c’est de faire effort pour ne pas l’accepter et surtout de ne pas agir conformément à ce sentiment. Peu importe si notre mémoire ne peut oublier l’offense. Demandons à Dieu la grâce de pouvoir pardonner et décidons, avec son aide, de pardonner ! C’est une lutte intérieure, dont voici un bel exemple.

Jeanne Françoise Frémiot, née à Dijon en 1572, épouse à vingt ans, le baron de Chantal. Leur foyer, où naissent quatre enfants, connaît huit années d’un bonheur profond que vient interrompre brutalement une tragédie (1600). M. de Chantal a accepté de faire avec M. d’Anlezy, un de ses cousins, une partie de chasse dans les bois, à proximité de son château. Il porte un habit couleur de biche. Son ami, le voyant au travers de quelques broussailles, le prend pour une bête sauvage, tire dessus et lui casse la cuisse : « Je suis mort ! crie M. de Chantal en tombant ; mon ami, mon cousin, je te pardonne de tout mon coeur, tu as fait ce mauvais coup par imprudence » . Il envoie aussitôt un domestique à Madame de Chantal : « Mais, hélas, dit-il, les larmes aux yeux, ne lui faites pas savoir que je suis blessé à mort ; dites seulement que je suis blessé à la cuisse » .

« HONORONS LA DIVINE PROVIDENCE »

La jeune baronne qui relève de couches de son quatrième enfant, devine tout, et part, le coeur tremblant. Du plus loin qu’il l’aperçoit, M. de Chantal lui crie : « Mon amie, l’arrêt du Ciel est juste, il faut l’aimer et mourir. – Non, reprend-elle, il faut guérir ! – Ce sera en vain, dit doucement le blessé qui se sent mourir » . Madame de Chantal, sous ce coup terrible, éclate en sanglots, et des cris de reproche s’échappent de son coeur contre M. d’Anlezy. « Ah ! dit le blessé en l’interrompant, honorons la Divine Providence, regardons tout cela de plus haut » .

Les médecins accourent de tous côtés. La baronne, entre la crainte et l’espérance, va de l’un à l’autre : « Il faut absolument guérir M. de Chantal » , répète-t-elle au milieu de ses larmes. Telle est sa douleur, qu’elle ne peut se décider à accepter son malheur. À chaque instant, elle s’échappe en sanglotant de la chambre où repose le malade, et, courant à travers les couloirs du château, elle crie tout haut : « Seigneur, prenez tout ce que j’ai au monde, mais laissez-moi mon cher époux » . Des prières si ardentes et si pures ne seront cependant pas exaucées. Après avoir reçu les sacrements avec une piété singulière, M. de Chantal prie sa femme et son fils de ne jamais songer à venger sa mort, leur dit qu’il pardonne de nouveau à celui qui l’a tué sans y penser, et fait écrire ce pardon dans les registres de l’église. Modèle de patience dans ses dernières souffrances, il s’éteint à trente-cinq ans, huit jours après l’accident, laissant un bel exemple de la miséricorde chrétienne.

Vainement les dames des châteaux voisins et ses cousines viennent-elles souvent pour essayer de consoler Madame de Chantal. Elle en est touchée et reconnaissante. Mais le soir, quand elle est rentrée dans sa chambre : « Ah ! dit-elle, que ne me laisse-t-on pleurer à mon aise ! On croit me soulager et on me martyrise » . Elle tombe alors à genoux en sanglotant, et elle passe la nuit dans les larmes« Au bout de trois ou quatre mois, sa santé s’est affaiblie au point qu’elle est devenue méconnaissable. C’est en s’occupant de ses pauvres petits qui, sans comprendre son chagrin, redoublent leurs caresses, qu’elle retrouve peu à peu le courage de vivre. Cependant le meurtrier de son mari n’a pas quitté la région. L’inconsolable veuve ne se sent pas le courage de le revoir. Elle n’arrive pas à lui pardonner. Il faudra pour cela que saint François de Sales passe dans sa vie.

LE DIFFICILE PARDON D’UNE SAINTE

Cinq ans plus tard, ce grand saint, devenu son confesseur, lui écrit : « Vous me demandez comme je veux que vous fassiez à l’entrevue de celui qui tua monsieur votre mari« Il n’est pas besoin que vous en recherchiez ni le jour ni les occasions ; mais s’il se présente, je veux que vous y portiez votre coeur doux, gracieux et compatissant. Je sais que, sans doute, il se remuera et renversera, que votre sang bouillonnera ; mais qu’est cela ? Ainsi fit bien celui de notre cher Sauveur à la vue de Lazare mort et de sa Passion représentée. Oui, mais que dit l’Écriture ? Qu’à l’un et l’autre il leva les yeux au ciel. C’est cela, ma fille, Dieu vous fait voir en ces émotions combien nous sommes de chair, d’os et d’esprit« Je me suis assez expliqué. Je répète : je n’entends pas que vous recherchiez la rencontre de ce pauvre homme, mais que vous soyez condescendante à ceux qui voudront vous la procurer« » .

Madame de Chantal obéit et consent à une entrevue avec M. d’Anlezy. Elle se montre gracieuse autant que son coeur le lui permet. Mais cette entrevue lui est extrêmement pénible. Le mot de pardon qui vient alors sur ses lèvres lui coûte plus, a-t-on pu dire, que tous ses autres efforts de sanctification réunis. De plus, voulant aller jusqu’au bout de sa résolution de pardonner, elle offre à M. d’Anlezy, qui vient d’avoir un enfant, de tenir son nouveau-né sur les fonts sacrés du baptême. Tel fut le parfait pardon des offenses de celle qui est devenue sainte Jeanne de Chantal.

Lorsque nous pardonnons, la grâce de Dieu nous transforme nous-mêmes. Peu à peu, l’amour qui remplit notre coeur déborde et peut aller jusqu’à convertir nos offenseurs. Nous sommes devenus de bon canaux de la grâce de Dieu. Cependant, en pardonnant aux autres, ne nous croyons pas meilleurs qu’eux. Ce serait de l’orgueil, car nous sommes des pécheurs, ne l’oublions pas. Demander pardon pour nos péchés, nos offenses contre Dieu et contre les hommes, pardonner nous-mêmes à nos offenseurs, nous fait avancer sur le chemin du bonheur éternel. C’est pourquoi saint Grégoire de Nysse dit : « Si l’Écriture appelle Dieu le miséricordieux, si la véritable béatitude est Dieu lui-même, il est évident, par voie de conséquence, qu’un homme qui se fait miséricordieux devient digne de la béatitude divine, car il est parvenu à ce qui caractérise Dieu : Le Seigneur est juste et miséricordieux, Dieu a pitié de nous (Ps 114, 5) » (Homélie sur la 5e béatitude).

Nous demandons à la Sainte Vierge, Mère de miséricorde et à saint Joseph, la grâce de la vie éternelle, pour vous et tous ceux qui vous sont chers, vivants et défunts.

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