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4 novembre 2019

Père Patrick Peyton

Bien chers Amis de l’abbaye Saint-Joseph,

«La famille qui est unie dans la prière demeure unie », affirmait sans cesse le Père Patrick Peyton. Le Pape saint Jean-Paul II a repris cette formule dans son encyclique sur le Rosaire : « Prière pour la paix, le Rosaire est aussi, depuis toujours, la prière de la famille et pour la famille. Il fut un temps où cette prière était particulièrement chère aux familles chrétiennes et en favorisait certainement la communion. Il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille et à prier pour les familles, en utilisant encore cette forme de prière… La famille qui est unie dans la prière demeure unie. Par tradition ancienne, le saint Rosaire se prête tout spécialement à être une prière dans laquelle la famille se retrouve. Les membres de celle-ci, en jetant véritablement un regard sur Jésus, acquièrent aussi une nouvelle capacité de se regarder en face, pour communiquer, pour vivre la solidarité, pour se pardonner mutuellement, pour repartir avec un pacte d’amour renouvelé par l’Esprit de Dieu » (Rosarium Virginis Mariæ, 2 février 2002, n° 41). Le xxe siècle a connu un apôtre du Rosaire au rayonnement prodigieux, le Père Patrick Peyton. Pour son apostolat, ce religieux de la congrégation de Sainte-Croix a utilisé tous les moyens que lui offrait la technique moderne.

Patrick Peyton est né le 9 janvier 1909, sixième des neuf enfants de John et Mary Peyton. La famille mène une vie très pauvre dans la petite ferme qu’elle exploite à Carracastle, County Mayo, en Irlande. Le soir, tous se réunissent pour réciter le chapelet, à la lueur de l’âtre. Chaque dimanche ou jour de fête, la famille se rend à pied à l’église paroissiale Saint-Joseph d’Attymass, où Patrick a été baptisé quatre jours après sa naissance. La santé du père ne lui permet pas de subvenir comme il le désire aux besoins des siens : bien souvent il faut aller se coucher sans avoir soupé. L’aînée des enfants émigre aux États-Unis pour trouver du travail et aider les siens ; bientôt, les deux autres sœurs suivent son exemple. En 1928, à leur tour, Patrick et son frère aîné, Tom, rejoignent leurs sœurs à Scranton en Pennsylvanie. Tom trouve du travail dans les mines de charbon, et Patrick devient sacristain de la cathédrale.

Dès son plus jeune âge, Patrick s’est senti appelé au sacerdoce, mais devant l’impossibilité d’entreprendre les études nécessaires, il a dû, non sans amertume, y renoncer. Son emploi à la cathédrale, à proximité du Saint-Sacrement, le réconforte et lui donne l’occasion de confier à l’évêque son désir du sacerdoce ; Tom fera de même quelques semaines plus tard. Touché, le prélat prend à sa charge les frais de leur éducation dans une école religieuse. Les deux garçons sont plus âgés que leurs camarades de classe, mais leur désir de devenir prêtres les stimule à supporter les humiliations qui en découlent. À cette époque, une mission est prêchée à la cathédrale par des prêtres de la congrégation de Sainte-Croix (Institut fondé en 1837 au Mans en France, par le bienheureux Basile Moreau dans le but de pourvoir aux besoins de la pastorale et de l’éducation). Impressionnés, Patrick et Tom demandent à ces religieux de les admettre dans leur Institut. Ils rejoignent alors le séminaire de Sainte-Croix sur le campus de l’Université Notre-Dame (Indiana), afin d’accomplir leurs études supérieures, puis ils entrent au noviciat ; à l’issue de celui-ci, ils prononcent leurs premiers vœux de religion et poursuivent leur licence en philosophie.

La trésorière des bénédictions divines

Patrick, qui désire être missionnaire, est envoyé au séminaire des Missions étrangères de Sainte-Croix à Washington. Mais, ayant contracté la tuberculose au cours de sa troisième année de théologie, il revient dans la communauté de Notre-Dame. Malgré une année à l’infirmerie, il ne guérit pas et sa santé se détériore irrémédiablement. Un Père âgé lui conseille alors de placer toute sa confiance dans la puissante intercession de la Vierge Marie, et la communauté de Sainte-Croix commence une neuvaine de Messes pour obtenir sa guérison. Durant cette semaine, Patrick affirme qu’il se sent mieux. Les médecins, surpris, l’examinent soigneusement et constatent la disparition complète de son mal. Il peut donc reprendre ses études et recevoir l’ordination sacerdotale, en même temps que son frère Tom, le 15 juin 1941. En reconnaissance à Notre-Dame, il fait le vœu de passer le reste de sa vie à promouvoir la dévotion envers elle, afin que chacun puisse découvrir la puissance de son secours et sa tendresse maternelle. Jusqu’à sa mort, il encouragera les fidèles à se tourner vers la Sainte Vierge avec amour et confiance, pour lui demander les bénédictions divines dont elle est comme la trésorière.

Dès l’entrée en guerre des États-Unis, en décembre 1941, Patrick Peyton pressent le désastre qui va frapper les familles : à cause de la mobilisation de leurs époux, les femmes seront réduites à travailler hors de leur foyer, et les enfants se retrouveront livrés à eux-mêmes. De sa propre expérience, il se souvient que c’est la prière en commun qui a permis à sa famille de rester unie malgré difficultés, tensions et épreuves. La prière commune donne, en effet, stabilité et force, grâce et harmonie à la famille. « Il est urgent, écrivait le Pape Jean-Paul II, de s’engager et de prier pour la famille, cellule de la société toujours plus attaquée par des forces destructrices, au niveau idéologique et pratique, qui font craindre pour l’avenir de cette institution fondamentale et irremplaçable, et, avec elle, pour le devenir de la société entière. Dans le cadre plus large de la pastorale familiale, le renouveau du Rosaire dans les familles chrétiennes se propose comme une aide efficace pour endiguer les effets dévastateurs de la crise actuelle » (Ibid., n° 6).

La fête des Mères

Nommé aumônier des Frères de Sainte-Croix à Albany, dans l’État de New York, le Père Patrick mobilise frères, sœurs et étudiants de l’Institut Saint-Vincent de Paul et de l’Université Sainte-Rose. Avec leur aide, il écrit à tous les évêques des États-Unis en vue de favoriser la promotion dans leurs diocèses de la prière du chapelet en famille. Il réussit en outre à diffuser chaque soir, sur une station de radio locale, la récitation du Rosaire. En 1942, il fonde l’association “The family rosary” (“Le chapelet de la famille”). Encouragé par les réactions positives du public, le Père Peyton demande de disposer d’un temps d’audience sur le réseau national de radio. Il émet pour la première fois sur tout le pays en 1945, le jour de la fête des mères. La famille Sullivan, qui avait perdu cinq garçons lors d’une bataille navale dans le Pacifique, et des étudiants de l’Université Sainte-Rose animent l’émission. En présence de l’archevêque de New York et du célèbre chanteur Bing Crosby, ils récitent et méditent le Rosaire. Le Président Truman lui-même saisit cette occasion pour remercier les mères américaines de leurs sacrifices héroïques pendant la guerre.

Le succès rencontré par l’émission de la fête des mères encourage le Père Peyton à se rendre à Hollywood afin d’y solliciter le concours de stars du cinéma. Beaucoup répondent à son appel car, dans ce milieu, lorsque quelques-uns sont intéressés, tous suivent. La réussite est éclatante ; elle se traduit par la fondation, en 1947, des studios “Family Theater of the Air” (“Le théâtre de la famille sur les ondes”). Ceux-ci enregistreront et produiront des programmes de radio chaque semaine pendant vingt-deux ans, et utiliseront les talents de grandes stars de la scène, de l’écran et de la radio. Ces programmes radiodiffusés atteindront au fil des ans le plus long temps d’émission de l’histoire. Le “Théâtre de Marie”, autre réalisation du Père, vivra moins longtemps, mais enregistrera lui aussi de grands succès. En 1948, cette initiative recevra la bénédiction du Pape Pie XII, accompagnée d’une lettre d’encouragement.

De puissants outils

Le zèle du Père Peyton est prodigieux. En 1948, il organise sa première croisade du Rosaire dans l’Ontario (Canada). Il s’agit de campagnes de prédications ayant pour but de rappeler aux foyers l’importance de la prière en famille et de les encourager à prier chaque jour le chapelet. Par l’intermédiaire de l’évêque du lieu, les curés de paroisse sont invités à prêcher sur ce thème pendant cinq dimanches de suite, en soulignant l’importance des mystères du Rosaire pour la vie de tous les jours. Dans chaque paroisse, des hommes sont groupés en équipes, puis envoyés dans les foyers des paroissiens afin de recevoir leur promesse de prier le chapelet chaque jour en famille. Toutes les croisades se terminent par un grand rassemblement, au cours duquel le Père Peyton prend la parole, en présence de l’évêque et de ses collaborateurs. Ces rassemblements attireront peu à peu des foules immenses qui rempliront les plus grands stades ou les parcs des principales villes du monde (deux millions de personnes à Manille ou à Rio de Janeiro). On estime à vingt-huit millions le nombre total des personnes qui ont participé à ces événements. Ces croisades constitueront de puissants outils d’évangélisation, invitant les laïcs à exercer leurs responsabilités en cohérence avec la foi catholique, et à témoigner en sa faveur dans leurs domaines propres. Elles susciteront aussi des organisations locales destinées à en pérenniser les fruits.

« Le Rosaire, disait saint Jean-Paul II, est ma prière préférée. C’est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur… Sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus-Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité, c’est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C’est ainsi que la simple prière du Rosaire s’écoule au rythme de la vie humaine » (Ibid., n° 2).

Pendant que les croisades du Rosaire se mettent en place, les studios « Family Theater » entrent dans le monde de la télévision. « Le “Théâtre de la famille” fut l’un des premiers shows télévisés à apporter l’histoire de la Bible dans les foyers américains, témoignera une amie du Père. Le Père Peyton a compris la nécessité d’avoir une qualité des programmes et une valeur de production hors classe, avec un choix d’excellents acteurs. Et je dois dire que pour un amateur, c’était un homme qui savait exactement ce qu’il voulait. Il donna aussi l’occasion à de jeunes talents de se lancer. » Lui-même d’ailleurs a été surpris de ce que le Seigneur accomplissait par son ministère. À partir de Pâques 1950, il met au point une série d’émissions nationales. Des acteurs d’Hollywood, parmi les plus célèbres, continuent à y donner de leur temps et de leur talent. Une de ses collaboratrices affirmera, cinquante ans après sa rencontre avec le Père, qu’elle n’a jamais connu quelqu’un qui aime tant la Vierge Marie. Le Père Peyton a perçu l’importance de l’audiovisuel pour atteindre des milieux défavorisés et attirer les âmes à la Sainte Vierge. Il commence par filmer des représentations des quinze mystères du Rosaire en vue de les projeter lors de ses croisades. Il fait ensuite le nécessaire pour que les émissions puissent être présentées dans les villages éloignés d’Afrique, les hautes montagnes des Andes, les îles d’accès difficile des Philippines et à l’intérieur de l’Australie. Ces films, doublés en de nombreuses langues, sont encore projetés aujourd’hui dans le monde entier, et sont désormais disponibles en DVD pour un usage familial et paroissial.

Le berceau de la religion

«Nous avons travaillé dur pour faire de l’œuvre du Père Peyton un succès, et nous étions fiers de faire tout ce que nous pouvions pour l’aider, dira une artiste. Nous le soutenions avec beaucoup d’amour, lui et son idée que nos prières pouvaient sauver la famille américaine… Comme il l’a écrit dans son livre, la famille a été faite pour être le berceau de la religion. Redonnez à la famille son âme religieuse, et vous enrichirez le pays entier, vous fortifierez la civilisation. Des invitations venues de tous les pays inondèrent le bureau du Père. Et l’une de ses plus imposantes croisades fut celle de Rio de Janeiro. Le Père apprit même le portugais pour pouvoir parler à ces millions de Brésiliens. L’un de ses messages fut celui de l’amour de Dieu pour les pauvres. »

Le Père Peyton n’a pas reçu un grand talent d’orateur, mais ses auditeurs perçoivent en lui un homme de Dieu rayonnant de charité. Fortifié par la prière et par sa totale consécration à Notre-Dame, il surmonte sa timidité naturelle. Son immense réputation constitue pour lui une croix qu’il accepte de porter à la suite de Jésus. Ainsi, avec la simplicité d’un enfant, il réussit à convaincre des millions de personnes de prier chaque jour le chapelet en famille. Il s’exprime doucement avec son accent irlandais et fait passer son message avec tant d’humilité, de simplicité et d’ardeur que tous ceux qui l’entendent sont profondément touchés. Son intense amour pour Marie, qu’il désire voir honorée dans chaque foyer, est communicatif. « Quand il vous parlait, vous vous sentiez embrasé par son amour », rapporte un témoin. Le Père résume ses discours en des formules biens frappées : « Une famille qui prie est une famille unie. – Un monde en prière est un monde en paix. »

Le Rosaire est une véritable école de prière. « La méditation des mystères du Christ est proposée dans le Rosaire avec une méthode caractéristique, capable par nature de favoriser leur assimilation. C’est une méthode fondée sur la répétition. Cela vaut avant tout pour l’Ave Maria, répété dix fois à chaque mystère. Si l’on s’en tient à cette répétition d’une manière superficielle, on peut être tenté de ne voir dans le Rosaire qu’une pratique aride et ennuyeuse. Au contraire, on peut considérer le chapelet tout autrement, si on le regarde comme l’expression de cet amour qui ne se lasse pas de se tourner vers la personne aimée par des effusions qui, même si elles sont toujours semblables dans leurs manifestations, sont toujours neuves par le sentiment qui les anime… Une chose est claire : si la répétition de l’Ave Maria s’adresse directement à Marie, en définitive, avec elle et par elle, c’est à Jésus que s’adresse l’acte d’amour. La répétition se nourrit du désir d’être toujours plus pleinement conformé au Christ, c’est là le vrai “programme” de la vie chrétienne. Saint Paul a énoncé ce programme avec des paroles pleines de feu : Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage (Ph 1, 21). Et encore : Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi (Ga 2, 20). Le Rosaire nous aide à grandir dans cette conformation jusqu’à parvenir à la sainteté » (Jean-Paul II, ibid., n° 26).

« Que vais-je pouvoir dire ? »

Le Père Peyton célèbre la Sainte Messe et récite le bréviaire avec ferveur. Il s’attarde en prière au pied du Saint-Sacrement et égrène constamment son chapelet. Plus les difficultés l’accablent, plus il prie. Sa confiance en Marie est sans limite, et son attente n’est pas déçue : au milieu des soucis liés à l’organisation des grands rassemblements de foule, à la production d’émissions radiodiffusées et de films, aux voyages vers des contrées lointaines ou à la gestion d’un courrier envahissant, il demeure l’âme en paix, aimable et bienveillant. Sa fidélité au devoir d’état accompli avec soin et efficacité, n’éteint jamais l’affection qu’il porte aux personnes qu’il tâche d’aider. Il est à l’aise et libre avec les grandes stars et les magnats de l’industrie du cinéma, de la radio et de la télévision, aussi bien qu’avec les personnes plus modestes. Riches et pauvres soutiennent son œuvre de multiples manières, mais lui demeure humble. « Il fut un saint homme, il avait une grande humilité et pourtant une grande force grâce à sa foi intense, rapportera Mary Buchenau Mac Quenn. Et je l’ai si souvent vu dans une grande foule avec des photographes et des milliers de personnes ; il était là, modeste et humble, et je sais qu’à travers tout cela il pensait : “Oh ! que vais-je pouvoir dire à toutes ces chères personnes pour les rapprocher de la Mère bénie ?” »

« Le testament spirituel du Père Peyton, affirmera un Père provincial de Sainte-Croix, est le constant rappel que nous avons besoin de prier pour les gens. C’est très important pour aujourd’hui, parce que nous avons une vie si remuante et si pleine de distractions, nous avons l’impression que les moyens de communication sont simplement là pour nous divertir… Lui a pris position pour les valeurs spirituelles, le royaume de Dieu dans nos vies. »

La présence de Marie

Le cœur du Père Peyton s’affaiblit de plus en plus ; il ne lui permet plus de se rendre aussi souvent aux bureaux des studios de production d’Hollywood, et le contraint à se retirer chez les Petites Sœurs des Pauvres de San Pedro, en Californie. Là, il continue de s’intéresser aux programmes de radio et de télévision qui mettent en lien les mystères du Rosaire avec la vie contemporaine. Il passe son temps en prière, offrant son impuissance et sa souffrance à Dieu et à Notre-Dame. « Le Père Peyton, témoignera une Petite Sœur des Pauvres, nous rendait conscients de la présence de Marie dans notre vie. Il voulait la faire connaître partout dans le monde et témoigner du pouvoir et de l’amour de la Vierge pour tous. » Après avoir subi une opération chirurgicale du cœur, le Père continue, autant qu’il le peut, sa mission. Sœur Marie-Anne rapportera : « Le dernier soir, il était agité, et nous l’avons aidé pour aller au lit ; il avait dit la Messe la veille de sa mort, et ce dernier soir, il était au lit. Ses dernières paroles furent : “Marie ma Reine, ma Mère.” » Il meurt à San Pedro, en Californie, le 3 juin 1992. À la demande de la congrégation de Sainte-Croix, l’évêque de Fall River, Massachusetts, avec l’accord du Vatican, a introduit sa cause de béatification le 1er juin 2001. La congrégation de Sainte-Croix continue l’œuvre apostolique initiée par le Père Peyton dans quatorze pays.

L’association “Family Rosary” (en France : 2 route de Cier, Notre-Dame de Garaison, 65670 Monléon Magnoac) propose des programmes qui promeuvent la prière en famille, des missions paroissiales et des conférences spirituelles. Elle publie des livres et des brochures, diffuse le message du Père Peyton sur internet et distribue gratuitement des millions de chapelets confectionnés par des groupements paroissiaux de bienfaiteurs qui participent ainsi à l’œuvre du Père. Les studios “Family Theater” continuent la production de documentaires et d’œuvres théatrales dont certaines ont été récompensées. “L’Institut de la Famille Père Peyton” mène des recherches sur la vie familiale et propose des cours qui renforcent les liens familiaux et enrichissent la compréhension de la foi catholique. Il propose également des programmes concrets pour lutter contre les problèmes courants de la société actuelle : drogues et abus d’alcool, violences familiales…

Lors de ses apparitions, la Sainte Vierge a souvent demandé la récitation du chapelet (Lourdes, Fatima, l’Île-Bouchard…). Avons-nous suffisamment répondu à cette demande ? Aujourd’hui, devant les attaques contre la famille, la vie et l’amour véritable, il est urgent de revenir à cette prière à laquelle saint Jean-Paul II nous exhortait : « Une prière aussi facile, et en même temps aussi riche que le Rosaire, mérite vraiment d’être redécouverte par la communauté chrétienne… Je me tourne vers vous, frères et sœurs de toute condition, vers vous, familles chrétiennes, vers vous, malades et personnes âgées, vers vous les jeunes : reprenez avec confiance le chapelet entre vos mains, le redécouvrant à la lumière de l’Écriture, en harmonie avec la liturgie, dans le cadre de votre vie quotidienne. Que mon appel ne reste pas lettre morte ! » (Ibid., n° 43).

Prière pour la canonisation du Serviteur de Dieu, Père Patrick Peyton :

« Ô Doux Jésus, le Père Peyton à dévoué toute sa vie de Prêtre à resserrer les liens des familles du monde, en les invitant à la prière quotidienne, spécialement la récitation du chapelet. Son message est aussi important pour nous aujourd’hui qu’il l’était durant sa vie terrestre. Nous vous supplions, par conséquent, de hâter le jour de sa canonisation, afin que les fidèles de partout se souviennent de sa prédication, surtout de cette phrase d’exhortation qu’il répétait toujours : “La famille qui prie ensemble reste ensemble”. Qu’ils suivent ses pas sur les traces de la dévotion à votre Mère, notre Mère, et qu’ils soient inspirés par sa sainte vie pour devenir plus que jamais proches de Vous avec une confiance totale et un profond amour filial. Amen ! »

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