Saint Joseph

Saint Joseph

Joseph, grand saint au cœur du mystère de notre salut et pourtant bien souvent méconnu, incarne la confiance absolue en la volonté divine. Notre communauté fut placée dès ses origines sous le vocable de Saint Joseph, l’époux de la Vierge Marie et le Protecteur de la Sainte Église. Cet homme humble et fidèle, celui qu’on entend à peine, est devenu un modèle de confiance en Dieu pour notre communauté, mais aussi pour les chrétiens du monde entier.

Saint-Joseph de Clairval sous la protection de Joseph

Notre Père fondateur, dom Augustin Marie Joly, inspiré par sainte Thérèse d’Avila, avait une grande dévotion envers ce saint encore trop méconnu.

En effet, la réformatrice du Carmel a écrit en son Autobiographie, au chapitre 6
« Son assistance [de saint Joseph] m’a procuré plus de biens que je ne savais lui en demander. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais adressé une supplique qu’il ne l’ait exaucée. C’est une chose merveilleuse que les grâces insignes dont Dieu m’a favorisée, et les dangers tant du corps que de l’âme dont il m’a délivrée par la médiation de ce bienheureux saint.

Les autres semblent avoir reçu de Dieu le pouvoir de nous assister dans une nécessité spéciale. Mais ce glorieux saint, je le sais par expérience, nous assiste dans tous nos besoins. Notre-Seigneur veut nous faire comprendre que, s’il a été soumis sur la terre à celui qu’il appelait son père, parce que c’était son gouverneur qui pouvait lui commander, il défère également au ciel à toutes ses suppliques. C’est ce qu’ont reconnu par expérience plusieurs personnes qui, d’après mes conseils, se sont recommandées à lui. À l’heure actuelle, elles sont nombreuses les âmes qui l’honorent et constatent de nouveau la vérité de ce que j’avance. »

Notre communauté est donc attachée à ce grand saint et avance sous sa protection bienveillante. À son exemple, nous enracinons notre spiritualité dans la confiance absolue en la volonté divine.

Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal.
Amen.

Prière du Pape François.

Icône saint Joseph de Jouques

La confiance divine à l’égard de Joseph

Joseph fut celui à qui Dieu fit confiance, et qui fit lui-même confiance à Dieu.

Ce mystère concerne tout homme : tout homme est libre de faire confiance à Dieu en s’appuyant sur la confiance que Dieu lui fait.
Dieu lui fit confiance.

Dieu l’appela à participer d’une manière singulière à son dessin salvifique :

– Il lui confia Marie, l’Immaculée, celle qui devait devenir la mère de son Fils, pour être son protecteur, mieux, son fiancé, puis son époux ;
– Il lui confia ce Fils, afin qu’il lui soit un père devant les hommes ;
– et, Jésus lui fit confiance, jusqu’à se soumettre à lui, jusqu’à se laisser enseigner par lui : nous sommes ici dans le mystère de la personne de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, qui, comme tous les enfants des hommes, dut apprendre, en son humanité ! Son premier maître fut saint Joseph.

La confiance inconditionnelle de saint Joseph en Dieu

Il fit lui-même confiance à Dieu

Joseph a répondu à la confiance que le Seigneur lui témoignait par une confiance totale. Nous le voyons lors des quelques épisodes de sa vie rapportés dans les Évangiles, spécialement sous la forme de songes qui sont suivis de l’exécution immédiate, sans tergiversation, des demandes du Seigneur.

Confiance inconditionnée ne signifie pas confiance inconsidérée : il a répondu après avoir réfléchi pour savoir à quoi l’engageait chacune de ces demandes.

Joseph n’a pas subi la mission que Dieu l’appelait à remplir ; il l’a assumée en toute liberté et connaissance de cause, comme le prouve le doute qui l’assaillit en présence du mystère qu’il avait devant les yeux, lorsqu’il a découvert que Marie, l’Immaculée, était enceinte : que devait-il faire face à cette situation incompréhensible, inouïe : se retirer discrètement ?

La confiance de Joseph en Marie

Il fit aussi confiance à Marie

Il n’a jamais douté d’elle : Joseph, l’homme de confiance, a gardé sa foi à Marie, la seule question qu’il s’est posée, c’était de savoir quelle était sa place à lui dans le plan de Dieu sur Marie.
Malgré tout son amour pour elle, il était prêt à se retirer pour laisser toute la place à Dieu. Finalement, s’il accepte, c’est qu’il comprend que l’appel de Dieu doit être écouté. Au fond, cet homme sans relief humain apparent est un homme de devoir qui accomplit simplement ce qu’il doit.

Ainsi, tous deux, Marie et Joseph, ont fait confiance au Seigneur, même dans les circonstances les plus déroutantes. Ils se sont fait confiance réciproquement. Marie eut une totale confiance en Joseph et celui-ci fit pleinement confiance à celle-là. Ils étaient d’autant plus d’accord entre eux qu’ils étaient plus pleinement en harmonie avec le Seigneur.

Quel beau modèle pour nous, moines, que saint Joseph, modèle de foi, de docilité à Dieu, mais aussi modèle de vie totalement donnée, dans le secret, sans chercher à être vu, admiré, estimé, mais simplement en s’appliquant à être juste !
Quel beau modèle que saint Joseph, pour tout homme qui cherche à accomplir la volonté de Dieu dans sa vie !

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même, ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu.
Tout pour Jésus, tout par Marie, tout à votre imitation, ô patriarche Joseph ! Telle sera ma devise à la vie et à la mort.
Ainsi soit-il.

Prière de saint Pie X