11 novembre 1996

Saint Curé d’Ars

Bien chers Amis de l’abbaye Saint-Joseph,

Au soir du 19 février 1818, après avoir parcouru à pied les trente kilomètres qui séparent Écully du village d’Ars (près de Lyon), Jean-Marie Vianney, jeune prêtre, demande le chemin de sa nouvelle paroisse à un petit berger. Celui-ci remet sur la voie cet inconnu, et entend comme remerciement: «Mon petit ami, tu m’as montré le chemin d’Ars; je te montrerai le chemin du Ciel».

«Rendons grâces à Dieu pour les saints qui ont jalonné l’histoire de la France» (Jean-Paul II, le 25 septembre 1996). La mission des saints n’est-elle pas de nous indiquer la route qui mène au Ciel? Saint Benoît, dans le Prologue de sa Règle, nous dit: «Ceignons nos reins de la foi et de la pratique des bonnes oeuvres; sous la conduite de l’Évangile, avançons dans les chemins du Seigneur, afin de mériter de voir Celui qui nous a appelés dans son royaume. Mais si nous voulons habiter dans la demeure de ce royaume, il y faut courir par les bonnes oeuvres, sans lesquelles on n’y parvient pas».

Saint Jean-Marie Vianney, un des flambeaux qui éclairent notre route, nous aide, par son exemple, à agir selon notre vocation chrétienne.

UN PETIT BERGER SOUS LA TERREUR

1793. La Terreur. À Lyon, sur la place des Terreaux, la guillotine ne chôme pas. Les églises sont closes. Sur les chemins, il n’y a plus que le socle des calvaires: des hommes venus de Lyon ont abattu les croix. Seul, chez les vrais fidèles, le sanctuaire des coeurs demeure inviolé. Jean-Marie Vianney, né en 1786, passe ses jeunes années dans ce climat de révolution.

Il garde avec beaucoup de précautions une statuette de la Sainte Vierge, l’emportant même aux champs, dans une poche de sa blouse. Il la place dans le tronc d’un vieil arbre, l’entoure de mousses, de branchages et de fleurs, puis, les genoux dans l’herbe, égrène son chapelet. Les bords du ruisseau ont remplacé l’église désaffectée où personne ne prie plus. D’autres bergers gardent leurs troupeaux aux alentours. Cette compagnie n’est pas toujours sage; mais Jean-Marie ne peut l’empêcher de venir à lui. Et voilà que, sans y penser, il devient apôtre. Catéchiste de ses camarades, il redit ce qu’il a entendu lui-même dans le silence des nuits, et enseigne les prières qu’il a apprises de sa mère. Une vocation sacerdotale vient d’éclore: au profond de son âme se fait entendre ce suis-moi (Mt 8, 22) qui, sur la rive du lac de Galilée, attira Pierre, André, Jacques et Jean à la suite de Jésus.

À 19 ans, il commence ses études de séminariste. Hélas! la grammaire latine lui paraît rébarbative. Le jeune homme a la répartie vive et fine; on aime l’entendre parler, mais les études sont difficiles; dès qu’il tient une plume entre les doigts, il devient lent, embarrassé. Au grand séminaire de Lyon, ses efforts semblent stériles. L’épreuve est grande quand, au bout de cinq ou six mois, les directeurs, croyant qu’il ne peut réussir, le prient de se retirer. Beaucoup de ses condisciples sont très affligés de le voir quitter le séminaire. Profondément peiné lui-même, il se confie à la Providence. Après une longue et studieuse attente, son directeur spirituel le présente à l’un des vicaires généraux, M. Courbon, qui gouverne l’archidiocèse de Lyon:

«L’abbé Vianney est-il pieux? demande celui-ci. A-t-il de la dévotion envers la Sainte Vierge? Sait-il dire son chapelet? – Oui, c’est un modèle de piété. – Un modèle de piété! Eh bien, je l’appelle. La grâce de Dieu fera le reste… L’Église n’a pas besoin seulement de prêtres savants, mais encore et surtout de prêtres pieux».

M. Courbon est bien inspiré. Par la grâce de Dieu et un travail assidu, l’abbé Vianney accomplit de réels progrès dans ses études. Lors de l’examen canonique en vue du sacerdoce, l’examinateur l’interroge pendant plus d’une heure sur les points les plus difficiles de la théologie morale. Ses réponses nettes et précises donnent entière satisfaction. Toute sa vie, le saint Curé attachera une grande importance à la connaissance de la saine doctrine. Il préparera avec soin ses sermons. Pour entretenir ses connaissances, il se remettra à l’étude les soirs d’hiver.

L’OBSESSION DU SALUT DES ÂMES

L’accès au sacerdoce est désormais ouvert à l’abbé Vianney qui reçoit la prêtrise le 13 août 1815. Dieu a envoyé son Fils dans le monde pour que par Lui le monde soit sauvé (Jn 3, 17). La mission des prêtres est précisément de rendre cette oeuvre de salut présente et efficiente partout dans le monde. C’est pourquoi le Curé d’Ars pourra dire: «Sans le prêtre, la mort et la Passion de Notre-Seigneur ne serviraient à rien. C’est le prêtre qui continue l’oeuvre de la Rédemption sur la terre».

À l’image du Bon Pasteur, il va passer sa vie à rechercher les brebis perdues pour les ramener à la bergerie. «Si un pasteur reste muet en voyant Dieu outragé et les âmes s’égarer, dira-t-il un jour, malheur à lui!» Il a un attrait particulier pour la conversion des pécheurs. Ses gémissements sur la perte des âmes fendent le coeur: «Encore si le Bon Dieu n’était pas si bon, mais Il est si bon!… Sauvez votre pauvre âme!… Que c’est dommage de perdre une âme qui a tant coûté à Notre-Seigneur! Quel mal vous a-t-il donc fait pour le traiter de la sorte?» Il fait un jour une instruction mémorable sur le jugement dernier, répétant à plusieurs reprises au sujet des damnés : «Maudit de Dieu!… Maudit de Dieu!… Quel malheur, quel malheur!» Ce ne sont plus des paroles mais des sanglots qui arrachent des larmes à tous ceux qui sont présents.

Autant qu’il le peut, il se rend disponible pour offrir aux âmes repenties le pardon de Dieu. Il a, en effet, une grande horreur du mal: «Par le péché, nous chassons le Bon Dieu de nos âmes, nous méprisons le Bon Dieu, nous Le crucifions, nous défions sa justice, nous contristons son coeur paternel, nous Lui ravissons des adorations, des hommages qui ne sont dus qu’à Lui… Le péché jette dans notre esprit des ténèbres affreuses qui bouchent les yeux de l’âme, il obscurcit la foi comme les brouillards épais obscurcissent le soleil à nos yeux… Il nous empêche d’aller au ciel. Oh! que le péché est un grand mal!» C’est pour cela qu’il emploie un temps considérable à administrer le sacrement de Pénitence, moyen ordinaire pour retrouver l’état de grâce et l’amitié du Seigneur.

UN CONFESSIONNAL ASSIÉGÉ

«Le grand miracle du Curé d’Ars, a-t-on pu dire, c’est son confessionnal assiégé nuit et jour». Le saint vit dans cet étroit réduit les trois quarts de son existence: de novembre à mars, il n’y passe pas moins de 11 à 12 heures chaque jour, et pendant la belle saison, de 16 à 18 heures. L’hiver, quand ses doigts craquelés d’engelures sont trop engourdis, il enflamme vaille que vaille un bout de journal pour les réchauffer. Quant à ses pieds, de son propre aveu, «de la Toussaint à Pâques, je ne les sens pas!» Cela est si vrai qu’il lui arrive, le soir, en retirant ses bas, d’enlever en même temps la peau de ses talons. Mais que lui importent ses souffrances, pour sauver des âmes, il est prêt à tout.

«Pour bien effacer ses péchés, il faut bien se confesser!» a-t-il l’habitude de dire. «Bien se confesser»: cela signifie d’abord qu’il faut se préparer par un examen de conscience sérieux. Le Pape Jean-Paul II a rappelé que «la confession doit être complète en ce sens qu’elle doit énoncer tous les péchés mortels… Aujourd’hui, de nombreux fidèles s’approchant du sacrement de la Pénitence ne s’accusent pas entièrement des péchés mortels, et, parfois, ils s’opposent au prêtre confesseur, qui, conformément à son devoir, les interroge pour parvenir à une description exhaustive et nécessaire des péchés, comme s’il se permettait une intrusion injustifiée dans le sanctuaire de la conscience. Je souhaite et prie pour que ces fidèles peu éclairés soient convaincus que la règle selon laquelle on exige l’énumération spécifique et exhaustive des péchés, dans la mesure où la mémoire interrogée de façon honnête permet de s’en souvenir, n’est pas un poids qui leur est imposé arbitrairement, mais un moyen de libération et de sérénité» (Allocution aux étudiants en théologie morale, le 22 mars 1996).

«Le péché lie l’homme avec ses liens honteux», enseigne le saint Curé. Selon le mot de Notre-Seigneur: Celui qui commet le péché est esclave du péché (Jn 8, 34). En effet, le péché crée un entraînement au péché; il engendre le vice et obscurcit la conscience (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, 1865). L’absolution sacramentelle, reçue avec les dispositions requises, rend à l’âme la vraie liberté intérieure et lui donne des forces pour vaincre les mauvaises habitudes. «C’est beau de penser que nous avons un sacrement qui guérit les plaies de notre âme!» s’exclame saint Jean-Marie Vianney. «Dans le sacrement de Pénitence, dit-il encore, Dieu nous montre et nous fait part de sa miséricorde jusqu’à l’infini… Vous avez vu ma chandelle: cette nuit, ce matin elle a fini de brûler. Où est-elle? Elle n’existe plus, elle est anéantie: de même les péchés dont on a reçu l’absolution n’existent plus: ils sont anéantis».

Le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable «résurrection spirituelle», une restitution de l’amitié divine. Un des fruits secondaires en est la joie de l’âme, la paix de la conscience. Ils sont nombreux, les pénitents d’Ars, à l’avoir expérimenté. L’un d’eux, vieillard incrédule qui ne s’était pas confessé depuis plus de trente ans, avoua après l’aveu de ses fautes avoir ressenti «un bien-être indéfinissable».

La bonté du saint envers les pécheurs ne tourne pas en faiblesse. Avant de donner l’absolution, il exige des indices suffisants de conversion. Deux choses sont absolument nécessaires: tout d’abord la contrition, c’est-à-dire «la douleur d’avoir péché, fondée sur des motifs surnaturels, car le péché viole la charité envers Dieu, Bien suprême, il a causé les souffrances du Rédempteur et il nous occasionne la perte des Biens éternels» (Jean-Paul II, ibid.). Le saint Curé reprend un jour un pénitent mal disposé, en ces termes: «Votre repentir ne vient pas de Dieu, ni de la douleur de vos péchés, mais seulement de la crainte de l’enfer». Le ferme propos de ne plus pécher est tout autant nécessaire. «Il est en outre évident que l’accusation des péchés doit comprendre l’intention sérieuse de ne plus en commettre à l’avenir. Si cette disposition de l’âme venait à manquer, il n’y aurait pas en réalité de repentir» (Jean-Paul II, ibid.). L’intention de ne plus pécher implique la volonté de mettre en oeuvre les moyens appropriés et, si nécessaire, le renoncement à certains comportements. À cet égard, le Curé d’Ars manifeste une fermeté qui lui vaut des critiques, par exemple lorsqu’il exige de ses pénitents l’abandon de la danse et des tenues vestimentaires indécentes.

CONFIANCE EN LA GRÂCE

«L’intention de ne pas pécher doit se fonder sur la grâce divine que le Seigneur ne refuse jamais à celui qui fait ce qui est en son pouvoir pour agir honnêtement. Nous attendons de la Bonté divine, en raison de ses promesses et des mérites de Jésus-Christ, la vie éternelle et les grâces nécessaires pour l’obtenir» (Jean-Paul II, ibid.). Le saint Curé encourage ses pénitents à puiser aux sources de la grâce: «Il y a deux choses pour s’unir avec Notre-Seigneur et pour faire son salut: la prière et les sacrements». Avec la grâce tout devient possible et même facile.

C’est à la communion eucharistique que saint Jean-Marie Vianney veut surtout conduire ses fidèles. Communier, c’est recevoir le Christ lui-même et augmenter notre union avec Lui. Cela suppose l’état de grâce: «Celui qui veut recevoir le Christ dans la communion eucharistique doit se trouver en état de grâce. Si quelqu’un a conscience d’avoir péché mortellement, il ne doit pas accéder à l’Eucharistie sans avoir reçu préalablement l’absolution dans le sacrement de Pénitence» (CEC, 1415). Aux âmes bien disposées et désireuses de progresser, le Curé d’Ars, contrairement à la coutume de son époque, conseille de communier fréquemment: «La nourriture de l’âme, c’est le corps et le sang d’un Dieu! ô la belle nourriture! l’âme ne peut se nourrir que de Dieu! il n’y a que Dieu qui puisse la remplir! il n’y a que Dieu qui puisse rassasier sa faim! il lui faut absolument son Dieu! allez donc à la communion, allez à Jésus avec amour et confiance!»

Lui-même a fait de l’Eucharistie le centre de sa vie. On sait la place que tient la Messe dans chacune de ses journées, avec quel soin il s’y prépare et la célèbre. Il encourage aussi beaucoup les visites au Saint-Sacrement, et aime à raconter l’anecdote suivante: «Il y avait ici, dans la paroisse, un homme qui est mort voilà quelques années. Entré le matin dans l’église pour faire sa prière avant d’aller dans les champs, il laissa sa pioche à la porte et s’oublia là devant Dieu. Un voisin, qui travaillait vers le même endroit et qui avait l’habitude de l’apercevoir, fut étonné de son absence. S’en retournant, il s’imagina de pénétrer dans l’église, pensant qu’il y serait peut-être. Il l’y trouva en effet. «Que fais-tu là si longtemps?» lui demanda-t-il. L’autre lui répondit: «J’avise le bon Dieu, et le bon Dieu m’avise»».

MA PLUS VIEILLE AFFECTION

En même temps qu’à l’Eucharistie, le saint Curé conduit les âmes à la Sainte Vierge, la Mère de miséricorde et le Refuge des pécheurs. Il reste de nombreuses heures en prière au pied de son autel. Dans ses catéchismes, ses prédications, ses entretiens, il en parle de l’abondance du coeur: «La Très Sainte Vierge se tient entre son Fils et nous. Plus nous sommes pécheurs et plus elle a de tendresse et de compassion pour nous. L’enfant qui a coûté le plus de larmes à sa mère est le plus cher à son coeur. Une mère ne court-elle pas toujours au plus faible et au plus exposé? Un médecin, dans un hôpital, n’a-t-il pas plus d’attention pour les plus malades?» Il confie, un jour, à Catherine Lassagne, une de ses dirigées: «Je l’ai aimée [la Vierge] avant même de la connaître; c’est ma plus vieille affection!» La Très Sainte Vierge est la lumière de ses jours sombres. Le 8 décembre 1854, le Pape Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception. Malgré sa fatigue, le Curé d’Ars tient à chanter lui même la grand-messe. L’après-midi, à l’issue des Vêpres, toute la paroisse se rend en procession à l’école des Frères où il bénit une statue de l’Immaculée installée dans le jardin et dont il est le donataire. Le soir, dans le village, on illumine le clocher, les murs de l’église, les façades des maisons. Cette fête est vraiment l’un des plus beaux jours de sa vie. Presque septuagénaire, il paraît rajeuni de vingt ans. Jamais enfant ne fut plus heureux de voir triompher sa mère: «Quel bonheur, quel bonheur! J’ai toujours pensé qu’il manquait ce rayon à l’éclat des vérités catholiques. C’est une lacune qui ne pouvait pas demeurer dans la religion».

« JE ME REPOSERAI EN PARADIS »

Dans son amour pour les âmes, saint Jean-Marie Vianney n’oublie pas les pauvres. Il fonde un foyer pour les jeunes filles abandonnées, qu’il appelle: «la Providence». Cet établissement reçoit cinquante ou soixante jeunes filles, de douze à dix-huit ans. Venues de toutes les régions et reçues sans argent, elles passent là un temps indéterminé, puis sont placées dans les fermes du pays. Pendant leur séjour, elles apprennent à connaître, à aimer, à servir Dieu. Elles forment une famille, dans laquelle les aînées donnent exemple, conseil et enseignement aux plus jeunes. Il ne s’agit pas d’une institution ordinaire, mais plutôt d’une émanation de la sainteté du fondateur. Ressources, vie, esprit et gouvernement viennent de lui.

Mais les âmes ne se sauvent pas sans beaucoup de souffrances. Des contradictions, des croix, des luttes, des embûches, viennent de toutes parts au saint Curé, tant du côté des hommes que du côté du «Grappin» (sobriquet par lequel il désigne habituellement le démon). Sa vie est un combat contre les forces du mal. Pour le soutenir il n’a de ressource que sa patience, ses prières et son jeûne qui dépasse parfois les limites de la prudence humaine. Il développe la vertu de douceur au point de faire croire qu’il est sans passions et incapable de s’emporter. Cependant les personnes qui le voient de plus près et fréquemment s’aperçoivent assez vite qu’il a l’imagination vive, le caractère bouillant. Parmi les preuves étonnantes de sa patience, on raconte qu’un homme d’Ars se rendit au presbytère pour l’accabler d’insultes: il le reçoit, l’écoute sans un mot, puis l’accompagne par politesse et lui donne l’accolade avant de le quitter. Le sacrifice lui coûte tant qu’il remonte aussitôt dans sa chambre et doit se mettre sur son lit. Son corps est couvert de boutons, à cause de la violence qu’il a dû se faire…

Cette patience héroïque, le saint la doit à son amour pour Jésus-Christ. Notre-Seigneur est sa vie, son ciel, son présent, son avenir, et l’adorable Eucharistie est le seul étanchement possible à la soif qui le consume. «O Jésus! s’écrie-t-il souvent, les yeux remplis de larmes, vous connaître, c’est vous aimer… Si nous savions comme Notre-Seigneur nous aime, nous mourrions de plaisir! Je ne crois pas qu’il y ait des coeurs assez durs pour ne pas aimer en se voyant tant aimés… C’est si beau la charité! C’est un écoulement du Coeur de Jésus, qui est tout amour… Le seul bonheur que nous ayons sur la terre, c’est d’aimer Dieu et de savoir que Dieu nous aime…»

Arrivé au terme de sa vie, dont nous n’avons rapporté que quelques traits, le saint Curé aspire ardemment au Ciel. «Nous le verrons! nous le verrons!… ô, mes frères! y avez-vous jamais pensé? nous verrons Dieu! nous le verrons tout de bon! nous le verrons tel qu’Il est… face à face!… nous le verrons! nous le verrons!!!» avait-il dit un jour. Comme l’ouvrier qui a bien rempli sa tâche, il part voir Dieu et se reposer en paradis le 4 août 1859.

«L’Église ne regarde pas son héritage comme le trésor d’un passé révolu, mais comme une puissante inspiration pour avancer dans le pèlerinage de la foi, sur des chemins toujours nouveaux» (Jean-Paul II, Reims, le 22 septembre 1996). La vie du Curé d’Ars est un trésor pour l’Église. ‘Saint Jean-Marie Vianney, vous qui, durant votre vie, avez eu un grand zèle pour le salut des âmes et un amour sans bornes pour les pauvres pécheurs, augmentez en nous l’esprit de sacrifice et préparez-nous une place au Ciel, pour que nous puissions avec vous contempler Dieu pour l’éternité’.

C’est ce que nous demandons, dans nos prières, pour vous, ceux qui vous sont chers et tous vos défunts.

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