5 février 1997

Bienheureuse Faustine Kowalska

Bien chers Amis de l’abbaye Saint-Joseph,

«La mentalité contemporaine semble s’opposer au Dieu de miséricorde, et elle tend à éliminer de la vie et à ôter du coeur humain la notion même de miséricorde, constate le Pape Jean-Paul II. Le mot et l’idée de miséricorde semblent mettre mal à l’aise l’homme qui, grâce à un développement scientifique et technique inconnu jusqu’ici, est devenu maître de la terre qu’il a soumise et dominée« Cependant, la situation du monde contemporain ne manifeste pas seulement des transformations capables de faire espérer pour l’homme un avenir terrestre meilleur, mais elle révèle aussi de multiples menaces, bien pires que celles qu’on avait connues jusqu’ici» (Encyclique Dives in misericordia, DM, 30 novembre 1980, 2).

Lors de la cérémonie de béatification de soeur Faustine Kowalska, le 18 avril 1993, le Pape dit encore: «Le bilan de ce siècle finissant présente, outre les conquêtes, qui ont souvent dépassé celles des époques précédentes, une inquiétude et une peur profondes à propos de l’avenir. Où par conséquent, sinon dans la miséricorde divine, le monde peut-il trouver l’issue et la lumière de l’espérance?»

Un regard sur la vie et le message de soeur Faustine permettra de mieux comprendre l’infinie richesse de la miséricorde divine.

UNE ÉDUCATION AUSTÈRE

Le 25 août 1905, à Glogow (Pologne), une petite fille naît au foyer des époux Kowalski, troisième d’une famille qui comptera dix enfants. Elle reçoit le lendemain, au saint baptême, le prénom d’Hélène. Son père gagne difficilement le pain quotidien, bien qu’il passe ses journées à cultiver de modestes terres, et une partie des nuits à exercer le métier de charpentier. Dans cette famille patriarcale, les parents prêchent par l’exemple plus que par les paroles. Les enfants sont élevés avec affection, mais aussi avec énergie et même rudesse.

Hélène est d’un naturel gai et expansif. Bien qu’elle s’y fasse remarquer comme une très bonne élève, elle ne restera à l’école que deux ans: on a besoin d’elle à la maison pour le ménage et les travaux des champs. À 9 ans, elle fait sa première communion, et devient plus recueillie, cherchant des temps de silence et de solitude. Dès 14 ans, on l’envoie travailler dans une ferme du voisinage. Cela rapportera un peu d’argent à sa famille, et elle pourra se confectionner une robe du dimanche pour aller à la Messe. Après une année de service dévoué, aimable, et consciencieux, Hélène déclare à sa mère: «Maman, je dois devenir religieuse; je dois entrer au couvent!»

La réponse est un «non» catégorique. Les Kowalski, à court d’argent et couverts de dettes, ne peuvent assurer les frais de constitution d’un trousseau, c’est-à-dire payer les vêtements de religieuse, condition pour l’admission des postulantes au couvent. Hélène doit donc prendre patience: elle retourne en service, plus loin, dans la ville de Lodz.

AU MILIEU DES DANSEURS ÉFFRÉNÉS…

Deux années passent. Hélène a 18 ans. Elle supplie à nouveau ses parents de lui permettre enfin de réaliser sa vocation. Même refus net. Désappointée, la jeune fille se laisse aller à une certaine tiédeur et tâche d’étouffer l’appel de Dieu dans les divertissements. La voilà au bal, un dimanche soir, avec sa soeur. Elle danse, mais son coeur éprouve un étrange malaise. Elle voit tout à coup Jésus près d’elle: Il est là, tout sanglant, couvert de plaies, le visage torturé de douleur, le regard implorant, déchirant. Il lui dit: «Combien de temps te supporterai-je encore? Jusqu’à quand vas-tu me décevoir?» Hélène, stupéfaite, bouleversée, s’arrête aussitôt de danser. Elle n’entend plus aucun son; elle ne voit plus rien de la salle de danse et des danseurs toujours tourbillonnants, effrénés. Elle s’esquive, et court jusqu’à la cathédrale Saint-Stanislas Kostka.

L’église est presque déserte. Elle se prosterne, étendue la face contre terre, devant la Sainte Hostie exposée dans son brillant ostensoir; et, de tout son coeur, frémissant d’attente et d’humble soumission, elle demande à Jésus-Christ: «Que dois-je faire?… – Pars tout de suite pour Varsovie, là-bas tu entreras au couvent». Hélène se relève, le coeur débordant de joie, explique tout à sa soeur, lui demande de dire adieu à ses parents pour elle, et, sans bagages, prend le premier train pour Varsovie. Elle trouve provisoirement une place de bonne à tout faire dans une famille catholique. Mais aucune porte de couvent ne s’ouvre pour elle: on ne veut pas de cette paysanne sans instruction ni dot. Elle persévère à chercher, et finalement est introduite auprès de la Mère Supérieure des Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde.

ALLEZ VOIR LE MAÎTRE DE LA MAISON

Embarrassée, la Mère Supérieure lui dit: «Allez donc demander au Maître de cette maison, si, Lui, veut bien vous recevoir». Pleine de joie, Hélène va à la chapelle, et agenouillée devant le Tabernacle, elle demande: «Maître de cette maison, voulez-vous me recevoir?» Aussitôt, elle entend ces paroles: «Je te reçois, tu es dans mon Coeur». Elle revient trouver la Supérieure qui l’interroge: «Eh bien, est-ce que Notre-Seigneur vous a reçue? – Oui. – Si Lui vous a reçue, moi aussi je vous reçois». Hélène (qui s’appellera désormais en religion soeur Faustine) commence ainsi une vie toute consacrée au service du Christ miséricordieux et de sa Sainte Mère.

Heureuse d’abord, la postulante est bientôt déçue: reçue comme soeur converse, elle est tout absorbée par les travaux de nettoyage, d’entretien, etc… et n’a que peu de temps pour la prière, la méditation, le coeur à coeur avec Jésus, son Sauveur. Presque décidée à quitter la Congrégation pour en chercher une autre plus contemplative, elle supplie le divin Maître de l’éclairer: soudain, la Face sanglante de Notre-Seigneur lui apparaît, dans sa chambre: «Ici, je t’ai appelée, ici, je te prépare de grandes grâces».

Pleinement abandonnée à la volonté divine, soeur Faustine deviendra une véritable contemplative, en différentes maisons de la Congrégation et au milieu de travaux continuels, dont elle s’acquitte avec talent et dévouement: cuisine, jardin, porterie«

Le 22 février 1931, Notre-Seigneur lui apparaît à nouveau. Il est revêtu d’un grand vêtement blanc, une main levée en un geste d’absolution et l’autre posée à l’emplacement de son divin Coeur. De ce Coeur jaillissent vers la terre deux flots de lumière, l’un rouge, l’autre blanc, dont les faisceaux vont en s’élargissant jusqu’à recouvrir le monde entier. Et Jésus dit à soeur Faustine: «Peins une image semblable à ce que tu vois et écris en dessous: «Jésus, j’ai confiance en vous». Je désire que cette image soit vénérée dans le monde entier. Je promets à ceux qui la vénéreront la victoire sur les forces du péché, surtout à l’heure de la mort. Je les défendrai moi-même comme ma gloire».

«Que signifient les deux faisceaux de rayons, l’un rouge, l’autre blanc? demande soeur Faustine. – Ces rayons signifient l’eau et le sang. L’eau qui purifie les âmes; le sang qui est la vie de l’âme. Ils jaillissent de mon Coeur ouvert sur la Croix». Saint Jean témoigne, en effet: Un des soldats ouvrit le côté de Jésus d’un coup de lance, et il en sortit avec abondance du sang et de l’eau! (Jn 19, 34). L’eau représente le Baptême et le sacrement de Pénitence; le sang, l’Eucharistie.

Soeur Faustine est incapable de dessiner ou de peindre. Sur ses indications, un artiste réalisera l’icône sainte de Jésus miséricordieux. Mais que de luttes, de contradictions, de moqueries et d’échecs lui sont réservés jusqu’en 1935, où, timidement, le tableau sera exposé dans le célèbre sanctuaire de Notre-Dame d’Ostra Brama, à Wilno, grâce aux efforts de son confesseur, l’abbé Sopocko. Aussitôt, l’icône attire l’attention, et les grâces extraordinaires de conversion se multiplient. Après la mort de soeur Faustine, elle sera reproduite dans le monde entier.

POUR QUI LA MISÉRICORDE ?

Qu’est-ce que la miséricorde? Être miséricordieux c’est avoir un coeur affecté de tristesse à la vue de la misère d’autrui comme s’il s’agissait de la sienne propre. L’effet de la miséricorde est de s’efforcer d’écarter, autant que possible, cette misère du prochain. La miséricorde divine est l’amour de Dieu pour les hommes en proie à la souffrance, l’injustice, la pauvreté et le péché. Elle montre Dieu particulièrement proche de l’homme. Jésus-Christ a révélé, par son style de vie et ses actions, comment l’amour de Dieu est présent dans le monde où nous vivons. Cet amour actif est capable de se pencher sur chaque enfant prodigue, sur chaque misère morale (chaque péché). «La miséricorde est comme le deuxième nom de l’amour, et elle est en même temps la manière propre dont il se révèle et se réalise pour s’opposer au mal qui est dans le monde, qui tente et assiège l’homme, s’insinue jusque dans son coeur et peut le faire périr dans la géhenne» (DM, 7).

«À la suite de saint Paul, l’Église a toujours enseigné que l’immense misère qui opprime les hommes et leur inclination au mal et à la mort ne sont pas compréhensibles sans leur lien avec le péché d’Adam et le fait qu’il nous a transmis un péché dont nous naissons tous affectés» (Catéchisme de l’Église Catholique, CEC, 403). Nous avons tous besoin de la miséricorde car nous sommes tous atteints par les conséquences du péché d’Adam. Nos fautes personnelles n’ont fait qu’aggraver notre situation: «Aux yeux de la foi, aucun mal n’est plus grave que le péché, et rien n’a de pires conséquences pour les pécheurs eux-mêmes, pour

l’Église et pour le monde entier» (CEC 1488). La malice du péché grave se comprend mieux lorsque l’on considère ses suites éternelles: «C’est seulement dans cette vision eschatologique (du ciel et de l’enfer) que l’on peut avoir la mesure exacte du péché et se sentir poussé de façon décisive à la pénitence et à la réconciliation (avec Dieu et le prochain)» (Jean-Paul II, Réconciliation et pénitence, 2/12/1984, 26).

LE FRUIT DU PÉCHÉ

Dans sa miséricorde, Dieu a voulu montrer à soeur Faustine la conséquence éternelle du péché grave. Elle écrit dans son «Petit Journal»: «Aujourd’hui, j’ai été introduite par un ange dans les gouffres de l’enfer. C’est un lieu de grands supplices. Son étendue est terriblement grande. J’y ai vu divers genres de souffrances: – La première c’est la perte de Dieu. – La seconde: les perpétuels remords de conscience. – La troisième: le sort des damnés ne changera jamais. – La quatrième: c’est le feu, allumé par la colère de Dieu, qui va pénétrer dans l’âme sans la détruire. – La cinquième: ce sont les ténèbres continuelles, une odeur terrible, étouffante. Et, malgré les ténèbres, les démons et les âmes damnées se voient mutuellement et voient tout le mal des autres et le leur. – La sixième: c’est la continuelle compagnie de Satan. – La septième: un désespoir terrible, la haine de Dieu, les malédictions, les blasphèmes.

«Que chaque pécheur sache qu’il sera torturé durant toute l’éternité par les sens qu’il a employés pour pécher. J’écris cela sur l’ordre de Dieu pour qu’aucune âme ne puisse s’excuser disant qu’il n’y a pas d’enfer, ou que personne n’y a été et ne sait comment c’est. Moi, soeur Faustine, par ordre de Dieu, j’ai pénétré dans les abîmes de l’enfer pour en parler aux âmes et témoigner que l’enfer existe« Une chose que j’ai remarquée, c’est qu’il y avait là beaucoup d’âmes qui avaient douté que l’enfer existe… Aussi, je prie encore plus ardemment pour le salut des pécheurs. Sans cesse, j’appelle la Miséricorde divine sur eux. Ô mon Jésus, je préfère agoniser jusqu’à la fin du monde dans les plus grands supplices que de Vous offenser par le moindre péché».

Ce témoignage personnel de la bienheureuse est d’autant plus digne d’attention qu’il ne contredit en rien la doctrine de l’Église: «L’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité… Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre» (CEC, 1035, 1033).

La réalité de l’enfer nous invite à réfléchir sur la gravité de sa cause, le péché mortel. On «appelle péché mortel, l’acte par lequel un homme, librement et consciemment, refuse Dieu, sa loi, l’alliance d’amour que Dieu lui propose, préférant se tourner vers lui-même, vers quelque réalité créée et finie, vers quelque chose de contraire à la volonté de Dieu» (Encyclique Veritatis splendor, 6 août 1993). Cela se produit dans toute désobéissance aux commandements de Dieu en matière grave (par exemple: idolâtrie, apostasie, blasphème, avortement, euthanasie, contraception, adultère, etc.).

« MON JÉSUS, MISÉRICORDE ! »

Dieu, Lui, n’est en aucune façon l’auteur du péché. Bien plus, Il n’abandonne pas celui qui a eu le malheur de L’offenser, mais Il lui offre inlassablement la grâce du repentir. Le Sang du Christ, mort par amour, nous a obtenu un sûr accès auprès du Dieu de miséricorde: Le sang du Christ purifiera notre conscience de toutes les oeuvres de mort (He, 9, 14). La miséricorde est la caractéristique de Dieu. Une oraison liturgique de la Messe pour les défunts commence ainsi: «Ô Dieu, dont le propre est d’avoir toujours pitié et de pardonner«», et l’oraison Collecte du 26e dimanche ordinaire affirme que Dieu manifeste surtout sa toute-puissance par le pardon et la miséricorde. La miséricorde est la vertu la plus grande, car Il lui appartient de donner aux autres, et, qui plus est, de soulager leur indigence. C’est là le propre de Dieu qui possède tout et qui peut tout (cf. saint Thomas d’Aquin, IIa IIæ, 30, 4). Jean-Paul II souligne: «La miséricorde, en tant que perfection du Dieu infini, est elle-même infinie. Infinie donc et inépuisable est la promptitude du Père à accueillir les fils prodigues qui reviennent à la maison. Infinies sont aussi la promptitude et l’intensité du pardon qui jaillit continuellement de l’admirable valeur du sacrifice du Fils. Aucun péché de l’homme ne peut prévaloir sur cette force ni la limiter» (DM, 13).

Le Sauveur dit un jour à soeur Faustine: «Je veux que les prêtres proclament ma très grande miséricorde. Je veux que les pécheurs m’approchent sans crainte d’aucune sorte! L’âme fût-elle comme un cadavre en pleine putréfaction, n’y eût-il plus, humainement, aucun remède, il n’en est pas ainsi devant Dieu! Les flammes de ma miséricorde me consument. Je suis pressé de les déverser sur les âmes« Aucun péché, fût-il un abîme d’abjection, n’épuisera ma miséricorde, car plus on y puise, plus elle augmente« C’est pour les pécheurs que j’ai versé tout mon sang. Qu’ils ne craignent donc pas de m’approcher!» Ainsi s’explique la confiance de saint Bernard: «Mon corps d’argile m’accable de tout son poids, Satan dresse ses pièges, mais je ne culbute pas, je ne tombe pas, parce que je suis solidement établi sur le roc inébranlable. Je sais que j’ai péché gravement, ma conscience me le reproche; mais je ne perds pas courage, je me rappelle les plaies de mon Sauveur, qui a été blessé pour nos iniquités (Is 53, 5). Qu’y a-t-il de si mortel qui ne soit guéri par la mort rédemptrice du Christ? Quand je pense à un remède si puissant et si efficace, je ne puis m’épouvanter d’aucune maladie, si maligne soit-elle» (Sermon 61 sur le Cantique des Cantiques, 5).

Saint Benoît, dans le Prologue de sa Règle, nous présente la miséricorde divine comme un puissant motif d’espérance, et un appel à la conversion: «C’est pour l’amendement de nos péchés que les jours de cette vie nous sont prolongés comme une trêve, ainsi que dit l’Apôtre: Ignores-tu que la patience de Dieu te ménage pénitence? Car notre miséricordieux Seigneur dit aussi: Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive». Le repentir et la conversion sont les dispositions nécessaires pour avoir part à la grâce de la Rédemption. Le Saint-Père nous en avertit lorsqu’il dit: «Du côté de l’homme, seul peut limiter (la miséricorde) le manque de bonne volonté, le manque de promptitude dans la conversion et la pénitence, c’est-à-dire l’obstination continuelle qui s’oppose à la grâce et à la vérité, spécialement face au témoignage de la Croix et de la Résurrection du Christ» (DM, 13).

Au pécheur repentant, la miséricorde divine se donne d’une manière privilégiée dans la confession. «C’est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui aplanit la route de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme (baptisé) peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché» (DM, 13). La miséricorde est également promise à ceux qui savent pardonner et compatir aux souffrances des autres: Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde (Mt 5, 7).

VICTIME DE L’AMOUR MISÉRICORDIEUX

Après l’apparition de 1931, la vie de soeur Faustine est marquée par la souffrance physique, les épreuves intérieures et les humiliations. Mais elle accepte tout avec joie pour obtenir le salut des pécheurs, si bien que le Sacré-Coeur lui promet: «Je te donnerai tout ce que tu veux « Pour châtier, j’ai toute l’éternité. Maintenant, je prolonge le temps de la miséricorde. Avant de venir comme Juge, j’ouvre toutes grandes les portes de ma miséricorde« Les plus grands pécheurs pourraient devenir de très grands saints, s’ils se fiaient à ma miséricorde». Comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, la religieuse polonaise brûle de zèle missionnaire: «Je me sens comptable de toutes les âmes, je sens que je ne vis pas pour moi seule, mais pour l’Église tout entière« Ô mon Jésus, j’étreins le monde tout entier pour l’offrir à ta miséricorde!»

Les derniers mois de soeur Faustine, vécus dans un sanatorium à cause de la tuberculose qui la ronge depuis 1933, se passent dans la prière et l’immolation pour les agonisants de son entourage. Elle en obtient souvent la conversion, même dans des circonstances humainement désespérées. Elle s’endort doucement dans le Seigneur à l’âge de 33 ans, le 5 octobre 1938.

Soeur Faustine avait une grande dévotion pour la Sainte Vierge, Mère de miséricorde. «Marie, dit le Pape, est celle qui connaît le plus à fond le mystère de la miséricorde divine. Elle en sait le prix, et combien il est grand. Cet amour miséricordieux ne cesse pas, en elle et grâce à elle, de se révéler dans l’histoire de l’Église et de l’humanité» (DM, 9).

Bienheureuse soeur Faustine, obtenez-nous, sous la protection maternelle de Marie et de saint Joseph, le bienfait d’avancer avec confiance vers le trône de la grâce afin d’obtenir la miséricorde et le secours divin en temps opportun (He 4, 16), pour nous et pour tous ceux qui nous sont chers, vivants et défunts.

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