L'histoire de l'abbaye

Située au cœur de la Bourgogne

Fondée en Suisse en 1972, l’abbaye Saint-Joseph de Clairval s’est installée en 1976 à Flavigny-sur-Ozerain, au cœur de l’Auxois, en un cadre exceptionnel, ouvert sur la belle nature bourguignonne, dans l’un des plus beaux villages de France, au passé architectural remarquable. Flavigny-sur-Ozerain est en effet un village médiéval qui, du VIIIe siècle à la Révolution, fut le siège d’une première abbaye bénédictine, l’abbaye Saint-Pierre. De cette abbaye devenue célèbre, il ne reste que des bâtiments du XVIIIème, et une superbe crypte carolingienne. Ce lieu abrite actuellement l’usine qui fabrique les célèbres bonbons “les Anis de Flavigny”; il s’agit d’une entreprise familiale tout à fait indépendante de l’abbaye Saint-Joseph de Clairval. Cette dernière a repris un ensemble de bâtiments construits au fil des années autour d’un hôtel particulier du XVIIIe siècle, au gré des besoins de ses précédents occupants (pensionnat de filles, petit séminaire diocésain).

Fondation de l'abbaye Saint-Joseph de Clairval

Dom Augustin Marie Joly (1917-2006), fondateur de l’abbaye, professait une grande dévotion envers saint Joseph l’époux de la Vierge Marie et c’est à ce saint si modeste, mais si puissant qu’il a dédié le nouveau monastère. Le nom de Clairval est un souvenir des premières années passées en Suisse par la jeune communauté.

Au plan canonique, la communauté a obtenu sa reconnaissance officielle par l’évêque de Dijon comme monastère bénédictin de droit diocésain le 2 février 1988, en la fête de la Présentation de L’enfant Jésus au Temple. Le monastère a été érigé en abbaye à la demande du Saint-Siège en 1992 ; le 21 mars de cette même année, Dom Augustin Marie Joly recevait la bénédiction abbatiale. Au plan civil, l’abbaye a été légalement reconnue par l’État français, au titre de la loi du 1er juillet 1901.

Le Supérieur actuel de l’abbaye, son troisième abbé est Dom Jean-Bernard Marie Bories, élu le 8 mai 2020 et solennellement béni par l’archevêque de Dijon le 7 septembre suivant.

À la suite de saint Benoit

L’abbaye Saint-Joseph de Clairval, suit la Règle de saint Benoît et elle est, par là, affiliée à l’Ordre bénédictin. Les moines y portent l’habit noir et, pour les principaux Offices, ils revêtent la coule blanche en l’honneur du Cœur immaculé de Marie. Dans sa Règle, saint Benoît s’adresse à ceux qui cherchent Dieu afin de les guider vers Lui : « On observera soigneusement si le novice cherche vraiment Dieu », dit-il de ceux qui se présentent pour entrer dans la communauté (Règle de saint Benoît, chapitre 58). La recherche de Dieu est donc l’occupation continuelle du moine ; elle se réalise à travers la prière, la lecture spirituelle et le travail. Saint Benoît appelle ainsi ses disciples à chanter les louanges de Dieu, l’Office divin, sept fois par jour, selon le mot du prophète: « sept fois le jour j’ai chanté vos louanges » (Psaume 118), et il demande que rien ne soit préféré à l’œuvre de Dieu (Règle de saint Benoît, chapitre 43). Les moines emploient également leur temps au travail. Celui-ci revêt des formes très diverses, depuis les travaux ménagers et d’entretien des bâtiments ainsi que du parc, jusqu’aux activités lucratives (fabrication d’icônes, PAO, éditions de livres, vente par correspondance…).

L'apostolat des retraites spirituelles

Selon le dessein explicite du fondateur, l’abbaye Saint-Joseph de Clairval exerce un apostolat par la prédication de retraites spirituelles aux hommes. Ces retraites, habituellement en cinq jours, suivent le parcours des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. La perspective de saint Ignace rejoint celle de saint Benoît : il introduit ses Exercices en disant : « l’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu et ainsi sauver son âme » (Principe et Fondement, Exercices spirituels n° 23). Il s’adresse donc lui aussi à ceux qui cherchent Dieu. Son dessein n’est pas d’établir les conditions d’une vie communautaire, comme le fait saint Benoît, mais de proposer un itinéraire spirituel de purification de l’âme et d’engagement à la suite du Christ. Les retraites proposées par l’abbaye se déroulent sur place ou dans des maisons d’accueil en divers lieux. Elles constituent un élément spécifique et primordial dans l’identité de l’abbaye à laquelle elles donnent une originalité dans le monde bénédictin.

L'édition de le Lettre spirituelle

Dans le prolongement des retraites, dom Augustin Marie a pris l’habitude d’envoyer aux anciens retraitants d’abord un mot puis une courte lettre d’encouragement à persévérer dans la fidélité à la grâce de Dieu et dans la vie chrétienne. Avec le temps, cette lettre s’est agrémentée de passages de vies de saints, pour devenir, au milieu des années 90, la Lettre de l’abbaye, de périodicité mensuelle, retraçant une vie de saints ou de convertis, en quatre pages. Sa diffusion a pris de l’ampleur, ne s’adressant plus seulement aux retraitants mais à toute personne désirant la recevoir. Elle est actuellement traduite en sept langues et envoyée gratuitement en plus de 30000 exemplaires dans environ 100 pays différents. Les témoignages reçus indiquent que la connaissance de la vie des saints intéresse les chrétiens d’aujourd’hui et les soutient dans leur fidélité au Seigneur.