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21 Dezembro 2016 fête de saint Pierre Canisius |
La Sainte Famille de Nazareth, écrivait le Pape Jean-Paul II, « est le prototype et lexemple de toutes les familles chrétiennes. Regardons cette Famille, unique au monde, elle qui a vécu de façon anonyme et silencieuse dans un petit bourg de Palestine, elle qui a été éprouvée par la pauvreté, par la persécution, par lexil, elle qui a glorifié Dieu dune manière incomparablement élevée et pure : elle ne manquera pas dassister les familles chrétiennes, et même toutes les familles du monde » (Exhortation Familiaris consortio, 22 novembre 1981, n. 86). Quelques années plus tard, le 16 mai 2004, saint Jean-Paul II canonisait Joseph Manyanet, « véritable apôtre de la famille », qui a consacré sa vie pour que chaque famille soit une Sainte Famille. Le message que nous transmet ainsi le nouveau saint reste aujourdhui de pleine actualité.
Joseph Manyanet i Vives vient au monde le 7 janvier 1833 à Tremp, petite ville catalane du diocèse dUrgell, en Espagne. Il est baptisé le jour même dans la collégiale Notre-Dame de Valldeflors, qui se dresse majestueuse tout près de sa maison. Joseph est le neuvième enfant des époux Antoine Manyanet et Buenaventura Vives, petits propriétaires terriens du pays. Le nourrisson a juste vingt mois lorsque son père meurt, âgé de quarante-quatre ans. En 1841, le fils aîné de la famille meurt à son tour. Veuve et sans soutien, Mme Manyanet doit alors faire face à la gestion du modeste héritage en vendant ou louant les terres familiales, tout en se consacrant à léducation de ses enfants. Femme très pieuse, elle se confie à la protection de Dieu et de la Sainte Vierge. Lorsque Joseph atteint lâge de cinq ans, sa mère lamène devant la statue polychrome de Marie, datant du xve siècle, pour le consacrer à la Vierge. Après une fervente prière, lenfant voit la Madone lui ouvrir les bras et le serrer contre son cur.
La Vierge de Valldeflors
Un jour, lenfant tombe dans leau glacée et on le ramène à la maison sans connaissance. Tous lestiment perdu, mais sa mère sadresse à la Vierge et lenfant reprend aussitôt ses esprits. Peu après, des soldats sont accueillis à la maison familiale. Ébloui par leurs uniformes, Joseph tressaille de bonheur au milieu deux. Par mégarde, un soldat renverse sur lui de lhuile bouillante. Le corps de lenfant nest plus quune plaie et on désespère de son état. La Vierge de Valldeflors, à nouveau sollicitée, accorde à lenfant la guérison complète et sans séquelles, à la grande surprise des médecins.
Le curé de la paroisse, labbé Valentí Lledós, ne tarde pas à remarquer Joseph ; il le prend sous sa protection, de sorte quà lexemple de Samuel (1 S 2, 11), le jeune garçon ne séloigne plus du temple de sa bien-aimée Vierge de Valldeflors. Il apprend à servir la Messe. Sa formation religieuse est assurée par un excellent instituteur, mais surtout par sa mère qui aménage pour lui une petite chambre en oratoire. Lorsquon ne trouve lenfant ni à lécole, ni à léglise avec le Père Valentí, il faut le chercher dans son oratoire où il dévore avec passion des vies de saints. À lâge de sept ans et demi, il fait sa première Communion. Une grande délicatesse de conscience émane de tout son être.
Voyant chez lenfant les signes dun appel au sacerdoce, le curé fait tout son possible pour laider à étudier. Il loriente vers le collège des Écoles Pies, tenu par linstitut fondé au xvie siècle par saint Joseph Calasanz. Afin de pourvoir aux frais de sa scolarité, Joseph est employé au service de la communauté et des autres élèves. En 1849, il reçoit le sacrement de Confirmation. Dans une note rédigée peu après, il écrit : « Te voilà confirmé et armé comme un soldat du Christ. Cela toblige à combattre virilement contre toutes les ruses de lennemi et à te rendre de plus en plus digne de lamour de Dieu et de la Très Sainte Vierge. »
Leffet du sacrement de Confirmation est leffusion plénière de lEsprit Saint dans lâme. De ce fait, la Confirmation apporte croissance et approfondissement de la grâce baptismale : elle nous enracine plus profondément dans la filiation divine qui nous fait dire Abba, Père (Rm 8, 15) ; elle nous unit plus fermement au Christ ; elle augmente en nous les dons de lEsprit Saint ; elle rend notre lien avec lÉglise plus parfait ; elle nous accorde une force spéciale pour répandre et défendre la foi par la parole et par laction en vrais témoins du Christ, pour confesser vaillamment le nom du Christ et pour ne jamais éprouver de la honte à légard de la Croix. « Souviens-toi donc, dit saint Ambroise, que tu as reçu le signe spirituel, lEsprit de sagesse et dintelligence, lEsprit de conseil et de force, lEsprit de connaissance et de piété, lEsprit de la sainte crainte, et garde ce que tu as reçu. Dieu le Père ta marqué de son signe, le Christ Seigneur ta confirmé et il a mis en ton cur le gage de lEsprit » (cf. Catéchisme de lÉglise Catholique, 1302-1303).
Lutter avec énergie
Au contact des religieux des Écoles Pies, Joseph conçoit un premier désir de vie religieuse, mais il comprend rapidement que le Seigneur ne le veut pas chez eux. Après ce premier cycle scolaire, son curé lenvoie étudier la philosophie au séminaire de Lérida. Pour financer ses études, le jeune homme sengage comme précepteur dans une famille de la ville. Conscient des dangers quil court à rester en ville, il souhaite pouvoir un jour être admis comme interne au séminaire. De fait, pendant son séjour à Lérida, il lui faut se mortifier et lutter avec énergie pour vaincre les sollicitations dune femme éprise de lui.
Après trois années de philosophie, Joseph se rend à La Seu dUrgell, siège épiscopal de son diocèse, pour y étudier la théologie. Il est en âge dêtre enrôlé dans larmée, mais un frère de labbé Valentí paie la somme qui le libère de cette obligation. À son arrivée, Joseph offre ses services pour pourvoir aux dépenses des études. Lévêque, Mgr Joseph Caixal i Estradé, le prend à son service personnel, et devient son confesseur et directeur de conscience. Joseph Manyanet sert de tout son cur le prélat qui témoignera : « Personne mieux que lui ne savait interpréter mes désirs. » À la fin de 1854, épuisé par le travail quil a fourni, il est envoyé par son évêque dans une station balnéaire pour un séjour de repos. Le 14 mai 1855, son cher curé, labbé Valentí, décède, et, le 10 novembre 1857, sa mère quitte ce monde pour léternité.
Joseph est ordonné prêtre le 9 avril 1859. Mgr Caixal demande que la première Messe solennelle de son fils spirituel soit célébrée dans sa chapelle privée. Il le nomme majordome du palais épiscopal, bibliothécaire, et en fait son secrétaire pour les visites pastorales. Depuis son enfance, Joseph se caractérise par sa douceur, sa docilité et sa souplesse dans lobéissance. Il sapplique à vivre en présence de la Sainte Famille, comme Jésus entre Marie et Joseph : « Pensons, dit-il, que nous nous trouvons dans la maison de Nazareth en compagnie de nos bien-aimés parents Jésus, Marie et Joseph, écoutant leurs paroles, regardant leurs actions et les entendant dire à chacun de nous : si tu veux nous faire plaisir, prends à cur de reproduire en toi ce que nous disons et faisons. » Il souhaite faire découvrir à toutes les familles la douceur damour et dobéissance de Jésus à ses parents. « Familles, voici votre modèle », écrit-il sur une image de la Sainte Famille.
Construire une famille
Le 14 février 2014, le Pape François donnait quelques conseils à des fiancés pour la fondation de leur famille : « Chers fiancés, vous êtes en train de vous préparer à grandir ensemble, à construire cette maison quest la famille, pour vivre ensemble pour toujours. Vous ne voulez pas la fonder sur le sable des sentiments qui vont et viennent, mais sur le roc de lamour vrai, lamour qui vient de Dieu. La famille naît de ce projet damour qui veut grandir, comme on construit une maison pour quelle soit un lieu daffection, daide, despérance, de soutien. De même que lamour de Dieu est stable et pour toujours, ainsi nous voulons aussi que lamour qui fonde la famille soit stable et pour toujours. Sil vous plaît, ne nous laissons pas vaincre par la culture du provisoire ! Cette culture, aujourdhui, nous envahit tous. Cela ne va pas !
Le défi des époux chrétiens est dêtre ensemble et de savoir saimer pour toujours. Sur ce chemin, la prière est importante, plus que cela, elle est nécessaire, toujours. Lui pour elle, elle pour lui et tous les deux ensemble. Demandez à Jésus de multiplier votre amour. Dans la prière du Notre Père, nous disons : Donne-nous aujourdhui notre pain de ce jour. Les époux peuvent apprendre à prier ainsi : Seigneur, donne-nous aujourdhui notre amour de ce jour, parce que lamour quotidien des époux est le pain, le vrai pain de lâme, celui qui les soutient pour quils puissent avancer. Seigneur, donne-nous aujourdhui notre amour de ce jour
La Bible dit que le plus juste pèche sept fois par jour
Doù la nécessité dutiliser ce mot simple : pardon. En général, chacun de nous est prêt à accuser lautre et à se justifier. Cela a commencé avec notre père Adam, quand Dieu lui a demandé : Adam, tu as mangé de ce fruit ? Moi ? non ! Cest elle qui me la donné ! Accuser lautre pour ne pas dire pardon, excuse-moi, cest un instinct qui est à la source de tant de désastres ! Apprenons à reconnaître nos erreurs et à demander pardon. Pardon si, aujourdhui, jai haussé le ton, pardon si je suis passé sans te saluer, pardon si je suis rentré tard, si cette semaine, jai été si silencieux, si jai trop parlé sans jamais écouter, pardon, jétais en colère et je men suis pris à toi
Ces pardons, nous pouvons les demander tous les jours. Cest aussi de cette façon que grandit une famille chrétienne. Jésus, qui nous connaît bien, nous enseigne un secret : ne jamais terminer la journée sans se demander pardon, sans faire la paix ! »
Un jour, labbé Manyanet suggère à Mgr Caixal quil serait souhaitable dédifier une église en lhonneur de la Sainte Famille pour demander sa protection sur tous les foyers de la terre. De fait, ce projet verra le jour à Barcelone sous limpulsion de larchitecte Gaudí.
Au cours des visites pastorales, où il suit son évêque, Joseph est frappé par la vue des familles pauvres, de tous les enfants laissés sans instruction et livrés à eux-mêmes. Son cur, enflammé du désir de venir à leur secours, ressent à nouveau un fort attrait pour la vie religieuse. Lévêque lui-même a déjà, dans ce but, fondé une congrégation diocésaine féminine, les Surs de Marie Immaculée et de lEnseignement, mais de plus amples initiatives sont nécessaires. Conforté par lui, le jeune abbé renonce à poursuivre une carrière promise aux charges et aux honneurs ; il se lance avec générosité dans la fondation dun nouvel institut religieux voué à léducation. Son évêque lui demande toutefois de ne pas abandonner ses charges à lévêché.
Un instrument essentiel
«V
Le 8 mai 1864, labbé Manyanet fonde à Tremp, avec quelques prêtres, lInstitut des Fils de la Sainte Famille, voué à lenseignement gratuit des enfants pauvres. Les vocations affluent de manière étonnante. Le 2 février 1870, avec ses premiers compagnons, il émet sa profession religieuse. En 1874, il instituera les Filles Missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth. Son but est de propager le culte de la Sainte Famille de Nazareth, et de veiller à la formation chrétienne des familles, principalement par le moyen de léducation et de lenseignement des enfants à la lumière de la foi. Toutefois, dautres obligations viennent peser sur ses épaules : il est nommé administrateur de limportante paroisse de sa ville natale, directeur des religieuses fondées par lévêque, ainsi que dun couvent des Surs Clarétines, fondées par saint Antoine-Marie Claret. Mais des dissensions se font jour dans les maisons de religieuses dont il a la charge. Mère París (dont le procès de béatification est en cours), la supérieure clarétine, souhaite mettre sa congrégation sous lautorité dune Mère générale clarétine, alors que dautres religieuses restent fortement attachées à Mgr Caixal et au Père Manyanet. Des difficultés semblables se font jour chez les religieuses fondées par lévêque et dirigées par la Mère Janer (béatifiée le 8 octobre 2011).
Douloureuse incompréhension
En 1868, une révolution instaure dans le pays un régime anticlérical. Le 11 février 1873, la première république est proclamée. Mgr Caixal, qui a toujours soutenu la cause légitimiste, doit sexiler. Le bienheureux Pie IX laccueille à Rome. De ce fait, le Père Manyanet se trouve arraché à la direction de son père spirituel. Celui-ci, en partant, lui a confié la totale responsabilité des couvents féminins. Sans sécarter en rien de ses directives, le Père poursuit la tâche difficile de pacification des esprits. Mais à son insu, un prêtre de lInstitut de la Sainte Famille écrit à Mgr Caixal pour lui faire part de ses griefs contre le fondateur. Le prélat, affaibli par lépreuve de son exil forcé, accueille ces griefs sans discernement ; il adresse au Père Manyanet des lettres très amères ; celles-ci le font dautant plus profondément souffrir quil ne comprend pas le revirement de ce père si tendrement aimé. Plus tard, le prêtre qui sétait élevé contre le fondateur quittera la congrégation et trouvera la voie qui lui convient comme curé de paroisse.
Le 28 avril 1879, un nouvel évêque, Mgr Cassaña, est intronisé à La Seu dUrgell. Ce nouveau prélat arrive muni de préventions contre le Père Manyanet : il le dépose de sa charge de directeur des religieuses. Libéré de cette responsabilité, le fondateur sinstalle définitivement à Barcelone doù, encouragé par plusieurs évêques de Catalogne, il fait rayonner son Institut, pour lequel de nombreuses vocations se présentent. Pour remercier le Ciel de lamélioration de sa propre santé et dune première approbation, par lÉglise, de son Institut, il se rend à Lourdes et offre à la Sainte Vierge un cur en argent massif.
En 1886, il prend à sa charge, dans la ville de Vilafranca del Pendès, proche de Barcelone, un collège engagé dans dinextricables difficultés. Dautres collèges sont mis sur pied et pourvus dateliers pour la formation technique des élèves. Saint Joseph sera le guide et le protecteur de tous ces établissements. La dévotion du Père Manyanet envers ce grand saint, en qui il voit lombre du Père, est très profonde. Dans une résolution manuscrite, il sengage à « donner, chaque jour, les clés de la maison et de toute la Congrégation à saint Joseph, puisquil est son père et son maître après Jésus et Marie ». En 1892, à Barcelone, lors dune émeute populaire, les insurgés traquent prêtres et patrons, mettant le feu aux couvents et aux églises. Le Père Manyanet et ses religieux senferment dans leur collège et placent une grande image de saint Joseph derrière la porte. La foule approche en vociférant, mais le Père dit à ses religieux : « Ne craignez rien, saint Joseph nous délivrera de ces gens. » De grands coups retentissent aux portes. Le Père Manyanet ouvre sans crainte tout en lançant aux assaillants : « Ce collège est rempli denfants pauvres protégés par saint Joseph. » Le meneur regarde le Père droit dans les yeux et dit : « Sils sont pauvres, nous respectons ce collège. » Et, séance tenante, les émeutiers quittent les lieux en silence.
Attiré spécialement par le mystère de la Sainte Famille de Nazareth, le Père rédige plusieurs uvres et opuscules pour en propager la dévotion. Il écrit en outre beaucoup de lettres, compose livres et brochures pour expliquer son action éducative basée sur la confiance accordée aux jeunes, et aussi pour contribuer à la formation des religieux et religieuses, des familles et des enfants. Il expose également ses conceptions sur la direction des écoles. Respectueux de la liberté des vocations, il cherche à donner à chacun une formation équilibrée, à la fois chrétienne et humaine. En 1899, il publie notamment le Précieux bijou de la famille, guide pour les époux et les familles, auxquels il rappelle la dignité du mariage, soulignant le devoir si important de léducation chrétienne des enfants.
Avec un balai
En 1888, le fondateur part en pèlerinage à Rome, et saisit loccasion de visiter la sainte Maison de Lorette. Depuis le xiiie siècle, la tradition est unanime à identifier cette maison avec la maison de la Sainte Famille à Nazareth. Des fouilles archéologiques, menées entre 1962 et 1965, ont mis en évidence des graffitis dorigine palestinienne. Le Père Santelli, alors recteur du sanctuaire, tire la conclusion suivante : « Il nest pas facile dexpliquer la présence à Lorette de graffitis qui, à lexamen, apparaissent dorigine judéo-chrétienne, si lon nadmet pas que les pierres de la Santa Casa proviennent de Nazareth, comme le veut la tradition. » Ce propos est dautant plus pertinent que la région est dépourvue de carrières de pierres. Toutes les constructions de Recanati et de Lorette sont, en effet, en briques. Lorsque le Père Manyanet pénètre dans lenceinte où le Verbe sest fait chair et où la Sainte Famille a vécu pendant trente années, son cur est saisi dun profond élan mystique et ses larmes coulent abondamment jusquau dallage. Aussitôt après, il demande un balai, et, à genoux, balaie le sanctuaire.
D?e retour en Catalogne, le Père Joseph poursuit son inlassable tâche. Les demandes de collèges de la Sainte Famille se multiplient. Le 22 juin 1901, le Pape Léon XIII approuve définitivement lInstitut masculin ; lInstitut féminin avait été approuvé quelques années auparavant au niveau diocésain. Miné par diverses maladies dont, depuis seize ans, cinq plaies profondes, appelées par lui les miséricordes du Seigneur, le fondateur rend paisiblement son âme à Dieu le 17 décembre 1901. Ses dernières paroles sont : « Jésus, Marie et Joseph, au moment de ma mort, recevez mon âme », oraison jaculatoire quil avait répétée maintes fois durant sa vie.
Aujourdhui, les Fils de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph et les Filles Missionnaires de la Sainte Famille de Nazareth poursuivent leur tâche éducative en Europe, dans les deux Amériques et en Afrique.
Lors de la canonisation de Joseph Manyanet, le Pape Jean-Paul II a désigné la Sainte Famille comme la source où il a puisé la force dannoncer « lÉvangile de la famille ». Demandons au saint fondateur son intercession spéciale en faveur des familles : que dans chaque foyer, à linstar de la Sainte Famille, image de la Trinité sur terre, rayonne lamour de Dieu !